Poésie
Texte : Bernard Pokojski
Ilarie Voronca, milliardaire en images
« Cet inspiré était un poète total, c'est-à-dire un sage et un magicien. La poésie lui tenait lieu de religion : il ne croyait vraiment qu'en elle. Et c'est pourquoi, dans sa perpétuelle exaltation, il estimait que le poète est en toute circonstance concerné ; c'est pourquoi il se trouva toujours du côté de la justice et de la vérité. » Denys-Paul Bouloc. 1961
Tu rôdes autour de toi comme autour d'une maison dont tu aurais / oublié le numéro Tu sonnes tu cries tu appelles le propriétaire / tu lui demandes si c'est / toi qui habites en toi
(Ilarie Voronca)
Mystérieuse Roumanie qui tant donna de faux et vrais vampires mais surtout artistes et poètes : Gherasim Luca dont je vous ai parlé il y a quelque temps, et aujourd'hui Voronca, puis sans doute Benjamin Fondane une prochaine fois…
Voronca naquit donc le 31 décembre 1903 à Braïla, dernier de quatre enfants. Son père qui dirige une importante scierie emmène la famille dans la forêt, la mère qui rêvait d'une autre vie essaiera de se suicider mais pour Ilarie ce sera l'occasion de s'émerveiller au contact de cette nature qui sera toujours présente dans son œuvre.
« Mon père me prit un jour avec lui dans la forêt
Et tout à coup il me parut pareil aux arbres
Dont il avait tous les secrets. Etais-je donc
Le fils d'un arbre ?
(…) Tout autour la forêt et la nuit
Luttaient comme deux oiseaux géants (…) »
Plus tard, devenu lycéen Voronca découvrira les classiques italiens et sera un fervent admirateur de Guillaume Apollinaire. En 1920, il commencera, dira-t-il, par pure tradition familiale, des études de Droit à Bucarest mais se fera des amis tels que Brauner, Hérold, Brancusi tous liés à l'école d'Art. Il publie alors en 1923 son premier recueil de poèmes, illustrés par Victor Brauner, que Carol Iancu décrira comme empreint « d'une mélancolie pleine de désespoir où les paroles du poète sont des cris étranglés » habités par une inquiétude qui perce face à la monotonie des existences… Ce recueil rassemblait à vrai dire des vers publiés dans divers périodiques et durant sa période roumaine, Voronca sera présent dans de nombreux journaux et revues. En 1924, sera organisée à Bucarest une exposition internationale d'art moderne regroupant Kurt Schwitters, Arp, Paul Klee et c'est dans cette atmosphère qu'avait favorisée la revue Contimporanul créée déjà en 1922, qu'allait naître la revue 75HP, fruit de la rencontre de l'avant-garde roumaine. 75HP sera la manifestation de la « Pictopoésie », que Voronca définira comme « une superposition de surfaces géométriques, différenciées selon les couleurs et les reliefs où les mots inscrits soutiennent par leur rythme le sens de la composition plastique ». Alain Jouffroy écrira que Voronca voulait faire de « son œuvre un dialogue avec les forces intérieures qui l'ont guidé jusqu'à sa mort » et qu'il recherchait « un sens mythologique et héroïque à donner à l'existence ».
Marina Vanci-Perahim soulignera que « le manifeste est entièrement composé en lettres majuscules qui changent de dimension, d'orientation et de couleur non seulement au cours du texte mais aussi à l'intérieur d'un même mot ».
Elle dira aussi que le texte a pour ambition « de faire saigner les mots » et « d'annuler toute convention ». Ainsi, Jean-Pierre Begot nous fait remarquer qu'au hasard d'une page, surgissent des mots tels que pour « collaborer à 75HP, il faut (…) ne pas faire de la littérature », ce qui se traduira par un vocabulaire concret renvoyant à un quotidien à mille lieues de la tradition poétique. Ailleurs, Voronca dira que « L'ère des œuvres accomplies est révolue, l'heure a sonné de tous les essais même les plus absurdes. »
D'autres revues virent le jour donnant à l'avant-garde roumaine une note constructiviste qui rejetait le surréalisme d'André Breton.
En 1925, Voronca arrive à Paris sous le prétexte de terminer sa licence de Droit mais continue à écrire en roumain bien que ses séjours dans son pays natal se soient faits irréguliers. L'influence d'Apollinaire sera alors très grande et nous sommes très près de Zone : lassitude d'un monde ancien et espoir qu'apparaisse le nouveau.
Il donnera aussi un recueil intitulé Petre Schlemihl où il se dessinera sous les traits d'« un paria social », d'un « homme sans ombre » maudit éternelqui erre afin de capter les douleurs du monde « Je vois des convois d'hommes marchant vers d'autres cités / et mon cœur reste lié à eux, comme un chien sous la charrette. »
Politiquement, Voronca considère qu'il doit se tenir à l'écart, voulant garder sa liberté car s'engager c'est « tomber sous la camisole de force des formules utilitaires ». L'acte poétique devant rester « gratuit et sublime comme la plume de l'arc-en-ciel au chapeau de la forêt ». Position étrange qui s'explique peut-être par la peur de Voronca de perdre son identité mais lui faisait craindre cependant de rester isolé « sur le rocher aride du rêve » … Pas si simple la vie de poète… alors que plus tard l'habitera un désir de fraternisation. Voronca écrira dans la revue Un qui imposait à ses membres d'y publier exclusivement leurs œuvres, mais quand il publiera ailleurs, il se verra exclu… Ironiquement le nouvel Etat roumain qui se met en place lui reprochera sa participation à cette revue.
Voronca était théoriquement employé au service de presse du Conseil des ministres mais depuis son retour à Bucarest, il avouera ne pas avoir eu un moment de tranquillité. Le climat de la Roumanie devenait délétère et la Garde de Fer commençait ses exactions antisémites. Voronca n'aura donc plus que le choix de repartir à Paris, c'était en 1933, ne revenant qu'une fois dans son pays de naissance, et commençant alors sa période de « langue française », poète à l'âme de passeur de frontières… Il écrira de nombreux textes en français et bien que se liant avec beaucoup de créateurs, il préférera les nomades, les exilés, les apatrides, lui qui en Roumanie avait reçu le beau nom de « milliardaire en images ». Cioran, lui qui fut un temps du mauvais côté, dira que « le destin de cet homme splendide le hante ».
A Paris Voronca donnera des cours de littérature roumaine et passera son temps à de nombreuses autres activités pour assurer son quotidien ainsi que celui de sa femme. En 1938, ils seront naturalisés français et l'année suivante, il suivra les cours d'élève officier de réserve. Mais c'est la poésie qui l'habite et Voronca « n'est plus le chantre individuel, son moi s'épanouit dans toutes les voix, il devient le poète anonyme de la foule et toujours le prophète, le visionnaire de l'invisible, aussi réel que le monde perçu par nos sens, » note Michel Giroud à propos de La Poésie commune. Ribemont-Dessaignes quant à lui écrira que Voronca « est une fenêtre ouverte sur un air qui ne manquera pas d'assainir la poésie de par ici. »
Mais, celui qui avait eu le cauchemar « des convois d'hommes marchant vers d'autres cités », était rejoint par sa vision, et dut se réfugier d'abord à Marseille puis quelque part en Corrèze, cela vers 1943 car il était « interdit » (cette plaie à jamais ouverte comme pour Max Jacob).
Ionesco le reverra à Paris fin 1944 mais quelque chose était définitivement brisé en lui et « le 4 avril 1946, Voronca rentre chez lui ; il s'enferme dans la cuisine, calfeutre porte et fenêtre, absorbe un tube de somnifère (il n'en prenait jamais), boit de l'alcool (il ne buvait pas) et arrache le tuyau au gaz. Une lettre a été trouvée à ses côtés, elle était adressée à l'éditeur qui devait publier son dernier recueil : Manuel du parfait bonheur, et lui demandait la rectification d'une citation de Baudelaire. » Colomba Voronca « Qui es-tu Voronca ? Cosmique et aussi réaliste. Dans la même minute, tu passes de l'enthousiasme le plus volubile au silence le plus cru, tu navigues du secret à l'évidence. En fait comme la plupart des suicidés de la société, ton drame aura été l'éloignement. Tu crains pouvoir atteindre quelqu'un, quelque chose, tu n'atteins rien » Yves Martin
Le passé, au présent, comme un vieux pêcheur
A un plus jeune, dira : « Monte dans ma barque » Voronca
Voronca dans cette barque qui mène les morts on ne sait plus sur quelle rive, avec son œuvre partagée en deux langues, la première qui nous cache encore de nombreux textes et la deuxième atteinte d'amnésie, puisque ses textes en français demeurent difficilement accessibles et demanderaient à êtres enfin regroupés, mais qui voudrait le faire…
Aux éditions de l'Arbre (7 route d'Hameret 02370 Aizy, Jouy): Mais rien n'obscurcira la beauté de ce monde ; Arbres suivi de Un peu d'ordre ainsi que Le chant du mort dans une traduction de Voronca.
Enfin, grâces soient rendues à la revue Plein Chant (Bassac, 16120 Châteauneuf-sur Charente) qui a consacré son n° 77 à Voronca et sans laquelle il m'aurait été impossible d'écrire ces notes.
Refaire le monde
Ceux qui sont en prison veulent savoir si l'arbre
Monte encor vers le ciel si le fleuve, le vent
Rôdent encor autour des villes et si l'aube
A ce bruit encore d'une voiture de maraîcher.
Ceux qui dorment ne craignent-ils pas qu'à leur réveil
Les morceaux épars du monde ne s'emboîtent plus ?
Les voici qui se lèvent et regardent par les vitres
Il est bon que les rues les murs soient à leur place Mais pour les prisonniers dont les doigts ont bâti
Au fond d'une bouteille un palais, un navire
Et dont l'oubli a peu à peu rongé les choses
Comme la mer qui lentement défigure les roches, L'arbre est déjà l'oiseau, le champ est le nuage
Le matin a un doux tremblement de chevreuil
Pour faire entrer les morts les blés dans leurs cellules
Ils ont changé les cours des eaux et les frontières. |
詩詞
伊拉利‧沃隆卡——形象的億萬富翁
〝這個充滿靈感的人是個道地的詩人,亦即一個智者和魔N師。對他而言,詩即是宗教:他確實只相信詩歌。因此在他永不衰敗的激情裡,他認為任何情況都與詩人有關。也因此,他總是站在正義M真理一邊。〞 — 德尼-保羅‧布洛克 1961
你圍繞著自己徘徊/就好像圍繞著一間你竟忘記門牌的屋子/你按鈴呼叫主人 /你問他自 己是否住在自己身體裡
──伊拉利‧沃隆卡
神秘的羅馬尼亞為世人貢獻了真真假假的吸血殭屍,尤其貢獻了藝術家和詩人。不久前,我曾介紹了蓋拉桑‧呂卡(Gherasim Luca),今天來給你談談沃隆卡,說不定下回再給你講講邦雅曼‧封達納(Benjamin Fondane)……
沃隆卡於一九零三年十二月三十一日出生於布勒伊拉(Braïla),在四個兄弟中排行最後。父親從事一個規模巨大的鋸木廠,全家亦住在林中,而母親卻夢想另一種生活,曾企圖自殺。然而對伊拉利來說,這卻是一個接觸自然並為之驚嘆的絕好機會。在他的著作裡,自然是一個永恆的主題。
〝一天父親帶我到森林裡去
突然間我覺得他像那些樹木
他知道它們的一切秘密
難道我是一棵樹的孩子
⋯⋯週圍森林和黑夜
猶如兩隻巨鳥在搏鬥……〞
稍後,沃隆卡入讀中學,發現了意大利古典文學,並成了紀堯姆‧阿波利奈爾的熱烈崇拜者。一九二零年,據他自己說,由於家傳,便到布加勒斯特攻讀法律。這時他結識了布勞納(Brauner)、赫羅爾德(Hérold)、布朗庫西 (Brancusi) 等人,他們均與畫派有聯係。一九二三年,他發表了第一本詩集,由雅克托‧布勞納插圖。卡羅爾‧伊恩庫 (Carol Lancu) 說它深烙著〝充滿失望的憂愁,詩句如同詩人被窒息的呼叫〞,暗藏著面對沉悶的現實生活而生的令人心碎的不安……這本詩集實際上收錄了沃隆卡生活在羅馬尼亞時期發表在各類期刊上的詩。他在許多報刊雜誌都有作品發表。一九二四年,一個國際現代藝術展覽在布加勒斯特舉行,聚集了庫爾特‧施威特斯 (Kurt Schwitters)、阿爾普(Arp)、保羅‧克里 (Paul Klee) 等人。在一九二二年業已創辦的《Contimporanul》雜誌的促進下,《75HP》雜誌快將應運而生,這是羅馬尼亞先鋒派共同努力的成果。《75HP》是〝圖畫詩〞(Pictopoésie) 的一場宣示,沃隆卡將它定義為〝根據色彩和起伏而有所不同的幾何平面的重疊,寫在上面的文字以其節奏支撐著造型結構。〞阿蘭‧茹弗魯瓦(Alain Jouffroy) 這樣寫道:〝沃隆卡欲將其詩作變為與其內心力量的一場對話,這力量將他一直引向死亡。〞 他孜孜以求,尋覓〝一種神話和英雄意義以奉獻給生活。〞
瑪麗娜‧梵西-佩拉希姆(Marina Vanci-Perahim) 指出〝宣言完全以大寫字母寫成,不僅在字裡行間亦在一個字的內部改變了體積、方向和色彩。〞她還說宣言還滿懷大志〝欲叫詞淌血〞並〝取消一切約定俗成〞。因此,尚-彼埃爾‧貝戈(Jean-Pierre Begot)提醒我們注意,在宣言隨便一頁上,都冒出這樣一些字句,如〝欲與《75HP》合作,便應……不搞文學〞,用具體的話說,即將期刊變得離傳統詩歌十萬八千里。沃隆卡在別處還說道:〝完成作品的時代已一去不復返,各種嘗試,甚至最荒誕不經的嘗試的時代的鐘聲已經敲起。〞
其他雜誌亦陸續問世,予羅馬尼亞先鋒派一種結構主義的色彩,將安德烈‧布勒東的超現實主義拋諸腦後。
一九二五年,藉口完成法律學士課程,沃隆卡來到巴黎,雖然在其羅馬尼亞故鄉逗留的時日不多,卻仍以羅馬尼亞文寫作。他受阿波利奈爾的影響極深,因此其作品極具〝市郊貧民區〞的特色:對舊世界的厭倦及對新世界的渴望。
他發表一本題為《彼得.斯萊密爾》(Peter Schlemihl) 的詩集,將自己描寫成〝社會賤民〞,一個永遠受詛咒的〝無影子的人〞,四處流浪以紀錄人間的疾苦。
〝我看到一列列人群向其他城市邁步走去,
我的心和他們連在一起,就像大車下的一隻狗。〞
政治上,沃隆卡保持自由之身,置身度外,他認為參與政治無異於〝將自己套進實用主義教條的緊身衣裡〞。詩歌創作理應〝高尚無求,猶如森林上空一抹瑰麗的彩虹〞。這個奇特的立場大概可由以下一點得到解釋,即他害怕失去自己的身份,但這也令他恐懼一個人孤單地站在〝夢想的荒蕪岩石上〞。…… 詩人的生活可謂不易……稍後,友愛之情縈繞著他。沃隆卡為《Un》雜誌撰稿,雜誌規定其成員只能在自己雜誌上發表文章。他將稿件投到別處,於是被開除了……諷刺的是新成立的羅馬尼亞國家政權卻責怪他參加了該雜誌的工作。
沃隆卡在部長會議新聞處當一名職員,但自從他回到布加勒斯特之後,他說沒有得到片刻安寧。羅馬尼亞的政治氣候變得極惡劣,警衛隊(La garde de fer)開始了對猶太人的迫害。沃隆卡無路可走,只好於一九三三年重返巴黎,期間只有一次回到出生地羅馬尼亞,從此開始了他的〝法語時期〞,一個帶著飄泊靈魂的詩人的文學生涯…… 他用法文寫了許多文章,他雖然有許多文人墨客 朋友,但卻更樂於結交流浪漢、逃亡者及無國籍人士。他在羅馬尼亞早已享有〝形象的億萬富翁〞的美名。西奧朗 (Cioran) 有一個時期對他沒有好感,說〝這個光輝人物的命運困擾著他〞。
在巴黎,沃隆卡教授羅馬尼亞文學並從事其他活動以維持自己和妻子的生計。一九三八年,他們加入法國籍,翌年,他還參加了後備政府官員的訓練課程,但詩歌始終與他不離不棄,他〝不再是孤獨的歌手,他幻變成千萬種聲音,他成了眾人的無名詩人、預言家、洞察不可見的先知,他和我們所感知的世界一樣實在。〞米歇爾‧吉魯 (Michel Giroud) 在評論他的詩集《共同的詩》(La poésie commune) 時這樣寫道。而里伯蒙.德塞涅(Ribemont-Dessaignes) 卻說,沃隆卡〝是一扇向淨化詩歌的空氣打開的窗子。〞
然而,他有惡夢亦有幻覺,兩者相互交織,他看到〝一列列人群向其他城市邁步走去〞,而他自己開始在馬賽避難,接著於一九四三年,由於行動被〝限制〞而卜居科雷茲省(Corrège)(如同馬克斯.雅各布一樣,這是永遠不能癒合的傷口)。
一九四四年底,尤內斯庫(Ionesco)在巴黎和他重逢,但在他內心深處有些東西已經破碎,不可挽回。〝一九四六年四月四日,沃隆卡回到家中,把自己關在廚房裡,用布將門窗縫隙堵塞,吞下安眠藥(他從來不服用),喝下烈酒(他本不喝酒),拔掉煤氣管。現場留有一封信,這是寄給出辦社負責人的,出版社準備出版他的最新詩集《圓滿幸福手冊》(Manuel du parfait bonheur),信中他要求更正一段波德萊爾的引文。〞— 科隆巴.沃隆卡
〝你是誰?沃隆卡。既飄渺又實在。在同一分鐘裡,你由口若懸河、滔滔不絕轉入三緘其口、沉默無語;你時而諱莫如深,時而坦誠相見。誠然,像社會上大多數的自殺一樣,你的悲劇也將被人淡忘。你害怕傷害他人,傷害一些事物,但你一點都與人無害。〞
過去之於現在,猶如一個老漁夫
對較年輕的說:〝登上我的船吧!〞— 沃隆卡
沃隆卡就在這艘不知把死者渡向哪個彼岸的船上,帶著他用兩種語言寫的著作。第一種語言寫的書,有許多為我們所不知,尚待發現;第二種語言寫的書卻被人淡忘,這些法文書寫的作品四散各處,有待蒐集,但有誰願為之……
《Plein Chant》雜誌第七十七期專題介紹了沃隆卡,我因此才得以完成這篇短文。在此,謹向該雜誌致以謝忱。
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