Poésie
Texte : Bernard Pokojski
Léon-Gabriel Gros, à la portée de tous
« Il en va des poètes comme des saints : le jour de leur mort est celui de leur naissance. » Léon-Gabriel Gros
Avez-vous lu Léon-Gabriel Gros ? Non, sans doute, mais vous êtes pardonné, tant il s'était ingénié à rester au plus secret de sa poésie et à refuser sa vie durant, les louanges, se soustrayant ainsi à tous les honneurs éphémères. Portrait donc d'un poète au langage tout de pureté.
« Je suis là à dire la commune insatisfaction
Dans le langage pauvre des désabusés
Avec ces images éteintes sitôt jaillies de la mémoire
Face au jour qui jamais ne me guérira
Du désir dont il me brûla. »
Léon-Gabriel Gros naquit le 12 avril 1905 dans le Var, aux Arcs-sur-Argens et s'est éteint le 29 juillet 1985 à Aix-en-Provence. Toute sa vie, il sera resté en quelque sorte à l'écart, optant toujours pour la solution la moins conformiste et revendiquant le nom de « poète provençal d'expression française ». Etudiant en anglais à la Faculté des lettres d'Aix-en-Provence, il devint agrégatif à Lille plutôt qu'à Paris puis se retrouva à Belfast et à Glasgow où il fera la découverte émerveillée des « poètes mystiques » Yeats et Russell, dit A. E. Il obtiendra ensuite un poste au lycée de Beyrouth, pendant trois ans et mettra un terme en 1933 à sa brève carrière d'enseignant pour choisir le journalisme et se sédentariser à Marseille. L-G Gros fit toutes ses études secondaires sous la baguette des Pères maristes, à Toulon puis à La Seyne. Son père était cheminot à la Compagnie P.L.M., et dans une notice biographique établie en 1968 lors de rencontres poétiques, il écrira que son « pays natal » fut « une dizaine de petites gares de la région Méditerranée »… On n'était donc pas dans la Prose du Transsibérien, mais la vocation poétique de L-G Gros s'éveillera vers ses seize ans et son premier recueil (Le Livre de Daphné, Elégies et bucoliques) qui restera à l'état de manuscrit, fut composé vers 1923-24 et certaines de ses pièces furent publiées en revue. Y dominent les alexandrins et s'y fait sentir l'influence de Chénier, Ronsard et Lamartine. L-G Gros n'était encore qu'à essayer sa plume, trempée dans l'encre de la tradition. Puis viendra son premier recueil, Fards pour notre jeunesse qui rassemble une vingtaine de poèmes datés de 1924-1925, cela en 1926. On y perçoit un « mal de vivre » où domine une certaine « morbidesse » mais les nymphes de sa première éducation ont été maquillées par Carco et Cendrars pour devenir des courtisanes qui baignent dans une atmosphère de « blues »
« Bar marin où des chanteuses
Ont les yeux bleuis de Khol
Et des musiques nerveuses
Qui ont le goût de l'alcool »
(extrait de Bar, pour Francis Carco)
Ce n'est pas « le dérèglement de tous les sens » mais la sollicitation plurielle des sensations qui marquera alors la libération d'un jeune homme.
Entre temps, en 1924, L-G Gros aura aussi fait son entrée aux Cahiers du Sud, revue poétique qui fleurira de 1914 à 1966, grâce à la rencontre avec Jean Ballard. Celui-ci « revenait de Paris où il s'était lié d'amitié avec Eluard, Montherlant, Crevel, Vitrac [et], rapportait une idée neuve pour nous de la poésie, celle où le poète s'engage totalement dans la vie poétique. » L-G Gros sera l'un des animateurs de cette revue, et à la disparition de Jean Ballard en 1929, ce sera lui qui à son tour maintiendra d'étroites relations épistolaires avec Eluard, Aragon, Jouve, Breton ou Desnos, sans que cependant les Cahiers ne s'assujettissent à aucune doctrine tant française qu'européenne.
L-G Gros, afin d'assurer son quotidien sera reporter et chroniqueur littéraire pour différents journaux du Sud et fera même un passage au Figaro littéraire. Il rassemblera en 1944 et 1951 certaines de ses présentations de poètes, et ses deux volumes de critiques seront très bien reçus par le public lettré qui verra alors qu'il est possible de lire avec plaisir les modernes et surtout les surréalistes, « ces horribles travailleurs ».
« Il est d'ultimes trésors de joie ou de douleur qui sont notre bien inaliénable. En tant qu'activité de l'Esprit, de démarche suprême, la poésie appartient à cet ordre inviolable. »
En 1935, avec Raison de vivre, L-G Gros nous donnera son premier recueil de la maturité dont le poème d'ouverture est dédié à André Gaillard.
« Tu étais la clarté vivante de mes jours
Et l'amour à l'odeur de feuillages broyés.
La terre sans oiseaux maintenant se consume,
Et sur la nuit de mes paupières
Une étoile de sang tremble avant de s'éteindre
Je l'écoute battre à mon poignet. »
André Ughetto écrira ceci « Le désir chez Gros d'atteindre la «surréalité» qui est un autre nom de l'Absolu, libère chez lui des forces, des mouvements, des tempêtes d'expression baroque. Sa générosité d'écriture n'est jamais en défaut. Son lyrisme est spontané et naturel (…) L-G Gros est un poète de souffle large, ennemi de la contention. »
Dans ce recueil, L-G Gros parviendra aussi à maîtriser le discours métaphysique en poésie grâce à son imagination visionnaire
« Obscure encore et mêlée aux nuages
Au fond du ciel glacé monte une grande étoile
Toutes les herbes de la terre se dessèchent,
Toutes les herbes prennent feu. »
Et cette étoile deviendra une voix qui deviendra une femme…
Quatre ans plus tard, L-G Gros fera sortir Saint-Jean du désert, recueil qui trouve son nom dans un chemin d'un quartier de Marseille, aujourd'hui complètement urbanisé, où il fit une retraite chez les Pères Maristes pendant deux mois. L'inspiration biblique, latente dans un certain « orphisme » et « millénarisme » de son précédent recueil, s'épanouit ici dans une suite poétique évoquant la légende de Jean le Baptiste. J'y verrai surtout un poète qui défiait ces voix qui de toute part annonçaient la guerre, et qui nous donnait « une prophétie de paix ». André Ughetto voit aussi un ouvrage d'une grande spiritualité qui au niveau littéraire propose une admirable méditation sur la « venue » de l'Ange en Poésie
« Si j'approchais du fleuve un vent léger
Viendrait à ma rencontre, agiterait
Légèrement la troupe de mes mots. »
En 1942, verra le jour Sept poèmes en marge, aux Cahiers de Rochefort. « Je voulais affirmer mon indépendance à l'égard de la Résistance. Je n'acceptais pas d'être embrigadé sur le plan littéraire, même si c'était pour la noble tâche politique et guerrière qui a finalement abouti à la Libération. Je n'acceptais pas les formes que prenait à ce moment-là la poésie militante. » Ces poèmes, à vrai dire, avaient été composés entre 1928 et 1934 et malgré leurs qualités, sortaient d'un univers d'insouciance, à jamais naufragé et étaient déjà pour son auteur d'une poétique dépassée… Mais L-G Gros offrait aux lecteurs un air de fantaisie et de légèreté face aux terribles événements qui se préparaient. Il donnera un autre ensemble de poèmes (1936-1942), Corps glorieux dont André Ughetto écrira : « Cette gloire ne se perçoit qu'aux frontières de l'invisible, tant l'eau de ce poème est de fluide harmonie transparente, et de si égale clarté ».
« La lumière toujours compagne de la voix. » (L-G Gros)
Il composera ensuite Phoenix mais se refusera à le laisser publier tout de suite, ne voulant pas que soit confondu « pendant tout le temps que dura l'Occupation, la déchirante mélodie de certains de ses chants avec un pathétique inspiré par les circonstances » (Ughetto). Cet animal fabuleux est chez L-G Gros une « métaphore obsédante » qui traverse ses recueils et lance dans le vent ses prophéties au verbe somptueusement baroque. Le réel atteint ici une dimension cauchemardesque entre illuminations mystiques et sauvageries hallucinées. Ughetto prédit à ce recueil de trouver de nouvelles résonances dans notre sensibilité moderne. Attendons donc pour que Léon-Gabriel Gros trouve enfin ses vrais lecteurs.
Un dernier recueil, et l'œuvre de L-G Gros sera accomplie, en 1954, Elégies Augurales puis il entrera dans un très long silence… Ce recueil a tout d'un chef d'œuvre et s'y déploit à merveille une délicatesse d'inspiration servie par une écriture harmonieuse et un souffle poétique qui traverse tous ces poèmes, venus d'un homme déjà retiré au « désert ». Le poète y interroge éclairs et vols d'oiseaux sans cependant en attendre de réponse, il lit la pluie « Le seul langage inoubliable est celui de la pluie, ce n'est pourtant qu'un attelage de clochettes ».
La fécondité du monde est inlassable, sa fraîcheur toujours recommencée, et son mystère nourricier infini. Enfin, allez-y voir vous-mêmes…
L-G Gros aura toujours agi dans un esprit de service et de sacrifice tout au long de sa vie faisant sans doute que sa gloire littéraire s'en soit quelque peu trouvée éclipsée…
Je finirai cette présentation par quelques lignes de Georges Durand : « (…) notre poète provençal tient de la Méditerranée une paresse noble, généreuse et, au surplus, fertile (…) Pour moi, c'est le plein chant qui correspond le mieux à l'âme — mot aujourd'hui maudit — de ce merveilleux ami, médiéval, grave et coquin, entre Ronsard et Pétrarque. Le méditerranéen, moins que tout autre, se laisse enfermer dans un Panthéon littéraire. »
Marronniers en fleurs
Marronniers quand fait pleuvoir le vent
Vos feux d'artifice muets
Il n'est pas au pouvoir des oreilles humaines
D'entendre vos corolles s'effeuiller
Si le cristal exhale sous le doigt
Parfois un chant qui le fêle soudain
Les fleurs, étant de plus subtile essence
Laissent à qui les tue le soin de les pleurer
Enseignez-moi les vertus du silence,
Et quand la foudre de la mort se sera tue
Calcinés comme vous mais contre un ciel de germes
Nous rirons à jamais des stériles tonnerres.
(Les Elégies inaugurales) |
詩詞
萊昂-加布里埃爾.格羅 — 人人可讀的詩人
詩人和聖人一樣:他們死亡之日,即為誕生之時。〞— 萊昂-加布里埃爾.格羅
你有否讀過萊昂-加布里埃爾.格羅?大概沒有,這情有可原。因為他竭力隱姓埋名,終其一生,謝絕讚賞,淡泊塵世如過眼雲煙的虛名。這是個語言極純潔的詩人。
〝面對激起我慾望
又不能滿足我的日子,
我以厭倦了的人的貧乏的語言
以及從記憶中驟現即逝的形象,
在這道出共同的不滿足。〞
萊昂-加布里埃爾.格羅一九零五年四月十二日誕生於瓦爾(Le Var)的Arcs-sur-Argens,一九八五年七月二十九日於埃克斯(Aix)逝世。終其一生,他可謂置身事外,總是竭力不浮沉隨俗,並要人稱他是〝以法文寫作的普羅旺斯詩人〞。他在埃克斯的文學院攻讀英語,在里爾(Lille)參加教師資格會考。後來,到貝爾法斯特和格拉斯哥,並在那裡驚奇地發現了〝神秘詩人〞葉芝(Yeats)和拉塞爾,又名A. E. (Russell, dit A. E.)。稍後在貝魯特一家中學獲得一份教席,執教了三年,於一九三三年結束了短暫的教書生涯,選擇了新聞事業並卜居馬賽。L-G格羅的整個中學教育都是在主母會神甫的嚴格教導下完成的。父親是巴黎-里昂-馬賽鐵路公司的一名鐵路員工。在一九六八年一次詩人聚會的詩人生平簡介裡,他說自己的〝故鄉〞是〝地中海地區的十幾個小火車站…… 〞。此時,他尚未達到桑德拉爾的〝西伯利亞散詠〞那樣的境界,但他的詩才十六歲時便已見端倪。他於一九二三年間寫成的處女詩集(達佛涅的書、哀歌及牧歌)仍是一些手稿。他還在雜誌上發表了一些劇作。他的詩以亞歷山大體為主並明顯受謝尼埃 (Chénier)、龍沙及拉馬丁的影響。L-G格羅浸淫在傳統裡,仍在牛刀小試的階段。接著,一九二六年,他發表了第一部詩集《青春的脂粉》 (Fards pour notre jeunesse),收集了一九二三年至一九二四年間寫的二十幾首詩。人們從中可覺察到一種〝生的痛苦〞以及瀰漫於詩中的一種〝病態美〞。然而,他早年的詩歌女神為卡爾科 (Carco)及桑德拉爾所化妝打扮,竟變成了沉浸在〝勃魯斯歌曲〞氛圍中的風塵女子。
〝水手酒吧裡女歌者的眼睛
圍著一圈眉墨
從強勁有力的音樂裡
散發出酒精的氣味〞
(擇自《酒吧》,獻給弗朗西.卡爾科)
這不是〝縱情放蕩〞,而是擺脫束縛獲得自由的年輕人複雜感情的騷動。一九二四年,L-G格羅由於結識了尚.巴拉爾 (Jean Ballard)而參與了《南方手冊》(Cahiers du Sud)的工作。巴拉爾〝由巴黎歸來,與艾呂雅、蒙泰朗、克勒維爾、維特拉克等人友誼甚篤,並帶回來關於詩歌的全新思想,即詩人理應全情投入富於詩意的生活。〞一九二九年尚.巴拉爾離開人世後,L-G格羅便成了該雜誌的主辦人之一。現在是輪到他和艾呂雅 、阿拉貢、茹夫、布勒東、德斯諾斯等人保持密切的書信往來。然而雜誌始終都不聽命於任何法國或歐洲的理論學說。
為糊口計,L-G格羅在南方幾家報館當記者和文學專欄的編輯,也在《費加羅文學報》待過一陣子。他分別於一九四四年及一九五一年,蒐集了他撰寫的一些介紹詩人的文字,他的兩本文學評論集甚受讀者歡迎,他們發覺閱讀現代作家,尤其是超現實主義者〝這些可怕的勞動者〞的作品,一樣饒有趣味。
〝最後的快樂和痛苦的寶藏是我們不得轉讓的財富。作為至高無上的精神活動,詩歌是不容侵犯的。〞
一九三五年,他發表了題為《生活的理由》 (Raison de vivre)的詩集,這是他饗我們的第一部成熟的詩集。開篇第一首詩題獻給安德烈.加亞爾(André Gaillard)。
〝你是我生命活潑的光明,
是帶著被碾碎樹葉氣味的愛情。
沒有鳥兒的大地業已焚燒殆盡,
而在我眼皮的夜裡
一顆血的星星顫抖著然後熄滅。
我聽著它在我的手腕裡搏擊。〞
安德烈.于格托 (André Ughetto)這樣寫道:〝格羅欲達至‘超現實'或稱‘絕對'的願望,令他釋放出力量,作巴羅克式的富於動感、雄偉華麗的表達。他慷慨大方的文筆從無瑕疵。他的抒情出於自發和自然…… L-G格羅是一位深惡拘謹、風格豪放的詩人。〞在這本詩集裡,由於他充滿幻想的想象,L-G格羅成功地以詩的形式作了玄奧的敘述。
〝在寒冷的天穹深處升起一顆大星星,
它仍然黯淡並躲在雲層裡。
大地上所有的草都乾枯了,
所有的草都在燃燒。〞
這顆星星變成了一個聲音,這聲音幻化成一個女人…… 四年之後,L-G格羅發表了《沙漠裡的聖.約翰》 (Saint-Jean du désert),這本詩集的名字來自馬賽一個區的街道。如今這個城區已經完全都市化了。他在馬賽這一區的主母會裡蟄居了兩個月。他前一詩集裡的來自聖經的靈感,那潛伏在某種〝崇拜俄爾甫斯的神秘教理〞和〝千禧年說〞的靈感,在這本詩集裡卻發展成一系列追憶施洗約翰傳說的詩篇。我尤其從中看到一個敢於駁斥四週戰爭就將來臨的言論、向我們〝預言和平〞的詩人。安德烈.于格托認為這是一部富於偉大精神的作品,從文學層面上,邀我們對〝詩歌天使〞的駕臨作令人讚賞的思考。
〝當我走近河邊,一陣微風
輕拂著我,輕輕地推敲著
我的詩句。〞
一九四二年,他在《羅什福爾手冊》 (Cahiers de Rochefort)上發表了《頁邊詩七首》(Sept poèmes en marge) 。〝我想表明我獨立於抵抗運動的立場。我不願在文學上捲入其中,即使這是為了最終獲得解放的崇高的戰鬥事業。我不讚成目前戰鬥詩歌所採取的形式。〞這些詩歌寫於一九二八年及一九三四年間,不問其優劣,均出自一個永不沉沒、無憂無慮的世界,對作者而言,這些詩的形式已經過時…… 然而,面對四週孕育著可怕災難的時刻,L-G格羅卻饗以讀者一點幻想、一點輕鬆。他又發表了另一本題作《光榮的人體》 (Corps glorieux)的詩集,這是他寫於一九三六年至一九四二年詩歌的結集。安德烈、于格托這樣評述道:〝這個光榮只有在不可見的范圍裡才能覺察到,皆因詩歌的流水如此流暢、清澄、和諧,如此均勻、光明。〞
〝光明永遠是聲音的伴侶。〞— L-G格羅
接著他寫了詩集《鳳凰》 (Phoenix),但卻不同意立即發表,他不願見到〝在整個敵佔時期,他的一些令人心碎的詩歌和受環境啟發寫成的一些悲慘詩歌〞被人混為一談。(于格托)這隻傳說中的神鳥是貫穿格羅詩歌的〝揮之不去的隱喻〞,並以巴羅克的華麗詞藻隨風送出她的預言。在神秘的光彩與狂亂的幻覺之間,現實已達到一種惡夢的境界。于格托預言這本詩集將在我們的時代引起新的共鳴。但願萊昂-加布里埃爾.格羅最終能找到他的知音。
他的最後一本詩集《占卜哀歌》 (Elégies augurales)於一九五四年發表,到此,L-G格羅便完成了他的創作生涯,從此,陷入長時間的沉默之中…… 這本詩集有一部傑作應有的一切,在優美和諧的文筆下,詩人細膩的情懷奇妙地展露開來,濃濃的詩意洋溢在每首詩中,這些出自經已歸隱〝荒漠〞的人的詩。詩人仰首問蒼天、問閃電、問飛鳥,然而它們都默然無語。他讀著雨水,他說:〝唯一令人難忘的是雨,這是一串串鈴鐺的套車。〞
這個世界永遠豐富多采,新鮮事物層出不窮,源源不絕的神秘無窮無盡。總之,你自己去發現吧…… ,L-G格羅在其漫長的一生中總是抱著服務犧牲的精神行事,因此他在文學上的光芒多少被減弱了…… 讓我以喬治.杜朗(Georges Durand)的一段話來為本文煞尾:〝…… 我們的普羅旺斯詩人從地中海繼承了高貴、慷慨的慵懶,此外還加上豐富多產…… 我認為這是和我們這位神奇的朋友的心靈相合拍的響亮的歌,我們這位有中世紀風的、嚴肅而又淘氣、介乎龍沙和彼特拉克之間的朋友。〞地中海人,比其他人更不願意被人關進文學的先賢祠受人頂禮膜拜。
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