Poésie
Texte : Bernard Pokojski

Odilon-Jean Périer, le promeneur

On y écoute un son que nous n’avions pas encore écouté, un des cris les plus angoissants de la poésie » Norge

« Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps »

Odilon-Jean Périer n’a pas formulé de théorie. Avec une douce obstination, en permanence, il a voulu se rendre digne du choix de l’accidentel. Il savait ses années comptées et s’entoura de figures puisées au fonds le plus classique où la pureté se traduit par le limpide, le transparent, l’or, la neige, l’ange, le cristal ; (...).
Jacques Réda La Sauvette, p94.

Odilon-Jean Périer naquit le 9 mars 1901 à Bruxelles et disparut le 22 février 1928, victime d’une péricardite rhumatismale, mais « que les amateurs de poésie se donnent la peine d’entrer. La clef est sur la porte. Le poète à son comptoir et les marchandises de bonne qualité. L’auteur, un bon petit jeune homme, a plus d’un tour dans son sac » pour lui retourner les mots qu’il avait lui-même écrits à propos d’Eric de Haulleville… Et Haulleville de dire que « Quelques-uns qui ont aimé (Odilon) Jean Périer n’ont plus jamais revu leur visage dans la glace. »

Tournons donc à notre tour la clef qui est toujours restée sur cette porte pour pénétrer dans une œuvre désormais secrète et découvrir un vrai poète.

Périer aura une enfance comblée grâce à la tendresse de sa mère qui publiera même un recueil de contes dédiés à ses deux fils, une scolarité facile lors de laquelle il créera plusieurs amusantes revues, restées toutes à leur premier numéro. Dès l’âge de dix ans, il écrivit des poèmes dans des cahiers qu’il distribue au hasard de ses amitiés, de ses amours naissantes, faisant preuve par là que l’appel de la poésie était chez lui irrésistible. Il ira ensuite faire un tour à l’Université de Bruxelles, en droit, et profitera de ce passage pour graver sur son banc, au canif, les épisodes de la guerre de Troie… mais il ne nous reste aucune trace de cette œuvre… Périer avait alors 18 ans et en 1920, il fit imprimer à cent exemplaires son premier recueil au titre étrange Le combat de la Neige et du Poète, composé en décembre 1919 et janvier 1920 en Savoie, à Paris et à Bruxelles. Ce long poème saccadé au cubisme agressif délaisse les dieux pour le chemin de fer, l’électricité 
Le vers électrique ondoie et quitte ses fils
Tout se dédouble
On part
Sur l’angle aigu
Et l’angle droit
Sous les feuillages
Je glisse ;
La neige me rend malin.

Apollinaire et Cendrars ne sont pas très loin ainsi que les manifestes cubistes. Les objets sont transformés, déformés selon plusieurs angles et Périer lancera cet alexandrin de triomphe. « J’ai découvert la quatrième dimension. » Il est surtout animé par le désir de dominer l’univers et de mettre à bas les anciennes soumissions, installé dans cet express qui fait défiler les images « Le film de la Rapidité, excité par les clarinettes, / (L’orchestre étant réduit à des notes meurtrières) / Comme un scalpel, / Rase le passé / Du monde plat ! / » Puis il y aura la neige qui étourdira le skieur par la soudaineté de ses impressions, et une syntaxe explosée
— Glaçons ! Aciers !
Les crinières du quadrige,
L’âme dans les disques,
— Et les cymbales blanches du tonnerre !
— Arrêt magique.

Fier de son premier coup d’essai, Périer sera cependant assez lucide pour avouer les influences qui le traversaient dans cette œuvre marquée par l’adhésion totale à l’Esprit Nouveau et avait déjà écrit des poèmes de son deuxième recueil La Vertu par le chant, de facture plus patiente. On peut voir ici se dessiner la manière caractéristique de Périer, dans son rythme, et son lexique fait d’une certaine pauvreté choisie qui peut aller à la monotonie. Le mot est repris de poème en poème, identique pour un lecteur pressé mais différent à chaque poème.

Madeleine Defrenne écrira que « la poésie de Périer en ses débuts évoque d’ailleurs celle de Vigny, héroïque et parfois raidie, souvent gauche et didactique mais qui, dès qu’elle convainc, suscite l’émotion et trouve sa plus grande résonance dans sa force symbolique. » (Tant pis pour Vigny !) Mais ce recueil retrace avant tout le combat du poète en proie à la poésie et à ses prodiges. Périer s’éprend des pouvoirs du langage dans un rythme suggestif et une richesse étonnante des images.

En 1921, Périer collaborera au Mercure de France puis l’année suivante au Disque vert qui éditera son recueil Notre mère la ville, dont voici l’épigraphe « Nous ne sommes que deux ou trois hommes / Libres de tous liens / Donnons-nous la main. » Périer considérera ce recueil comme un simple brouillon, ébauche des recueils à venir. Cette année-là, Perier devra effectuer son service militaire, et sera atteint par une angine suivie d’une grave crise de rhumatisme articulaire qui le laissera quatre mois à l’hôpital « Il y eut des mois de maladie et le monde se simplifia ».

En 1923, Périer séjournera à Cannes, entrera à la Nrf et fera connaissance de Jacques Rivière, Marcel Arland et Jules Supervielle. Il se liera aussi d’amitié avec Jean Paulhan. L’année suivante, un nouveau recueil de poésie Le Citadin, en tête duquel il écrit que « L’auteur demande à ses amis de tenir ce poème pour l’édition revue, voire définitive de ses premiers ouvrages ». Cette plaquette n’offre rien de vraiment neuf car la forme et les techniques étaient déjà acquises dans les précédents ouvrages mais elle apporte un épicurisme combinant une vue de l’univers et un portrait du poète. Légèreté de l’air, formes harmonieuses, image mouvante du poète et de Bruxelles au fil des heures et des saisons.

Madeleine Defrenne évoque à propos de ce recueil des Flamands tels que Memlinc ou le Maître de Flémalle qui ont traduit sur tant de visages « une extase ininterrompue » et « une vie intérieure sans émoi » arrêtant « leurs yeux aux angles d’un meuble méticuleusement ciré ». Périer travaille ici à une esthétique de l’évidence qui « vêt de beauté et de nouveauté » le réel le plus banal. Mais, lecteurs pressés, s’abstenir.
« Je t’offre un verre d’eau glacée
N’y touche pas distraitement
Il est le prix d’une pensée
Sans ornement »
entendu il y a longtemps chez un certain Julos Beaucarne…

En 1926, Périer publiera Le Passage des anges. « C’était, lorsqu’il parut (…), un roman dadaïste, impertinent et frondeur, une arlequinade faussement désinvolte de poète pailleté, faite pour plaire à ceux-là même qu’elle fustige à leur insu. C’est aujourd’hui, avec le recul du temps, le témoignage émouvant d’un destin d’homme et comme un avertissement toujours actuel du destin à d’autres hommes. » André Gascht

Ce roman baigne dans le climat de son époque : « on y joue de la canne, du revolver et du monocle » et l’automobile fait irruption dans la littérature ainsi que le jazz mais tout ceci n’en est pas moins sous-tendu par une gravité de l’être. Au début de ce roman la ville est inquiète et toute à l’attente d’un prodige qu’annoncent des phénomènes inexplicables (chaleur, débordement de sève, tendresse). Puis, ils apparurent « debout dans les arbres, assis au bord des toits, en rang, sans ailes, maigres, décents, habillés de gris perle ou de bleu. Ils fumaient des cigarettes jaunes et minces comme des fétus de paille ». Plus tard, « il leur poussa de grosses barbes, des cannes de jonc, des cravates sang de bœuf ».

Périer arrivera dans ce roman à doser humour, gravité, prosaïsme, fantaisie dans des phrases étonnamment elliptiques, réduites souvent à de simples notations. Mais c’est un poète qui écrit et tout cela est plein d’enthousiasme, de beauté, de jeunesse, de merveilleux.

En 1927, Périer publiera son recueil sans doute le plus important Le Promeneur « Si comme l’a écrit Camus, être classique, c’est se répéter, Le Promeneur, est significatif à cet égard : aussi bien dans les textes cubistes que dans les autres, idées, constructions, images ou sons, chaque élément suscite une réplique ; chaque thème a sa reprise, chaque note entendue tinte à nouveau, parfois dans une tonalité différente », pour reprendre à nouveau Madeleine Defrenne. Ici, il arrive à nous sensibiliser à la plénitude d’un instant, à la qualité d’un beau jour, et nous nous trouvons tout simplement face au miracle d’exister…

Cet homme n’avait rien à faire dans les rues
Mais la rue Et la pluie Et le soir Et l’écho
Cet homme n’avait rien à dire de nouveau
Mais la grande magie d’une belle avenue…

Cet homme avait une âme à perdre dans les rues Périer écrira aussi plusieurs pièces de théâtre et créera avec son ami Robert de Geynst une revue Livrets dont le Premier Livret paraît en décembre
1927 : « Nous prenons parti pour l’esprit de plaisir et de découverte, contre l’inquiétude et l’ennui » écriront-ils dans l’Avertissement. Le Deuxième Livret sortira le 22 février 1928, le jour même où Périer était emporté par la maladie, mais il nous avait prévenu qu’il ne chanterait pas très haut ni très longtemps, nous laissant une œuvre marquée par son époque dont se souvient toujours Jacques Réda : « Son idylle contrariée avec la poésie ressemble en quelque mesure à un mariage de raison. Il lui suffit de retourner dans sa chambre : elle l’y attend. Veut-il plutôt baguenauder à travers Bruxelles qu’il a tant aimée, c’est encore vers la poésie qu’il va. »

Le Chant de la pluie
Que le poète sorte et joue :
Il n’est pas de Ville sans pluie.
Dans l’air humide je secoue
La cendre de mes poésies.
Il s’agit de vivre. ___ Vraiment ?
Criez : « Je suis seul ! Je vois clair »
Mais que scintillent gravement
Le ciel, notre route, l’hiver…
- Ouvrez les yeux : il est Minuit
C’est ma sagesse qui gém


詩詞

奧迪隆-讓.佩里耶 :一個散步者

“我們在其中聽到一個前所未聞的聲音,一個最令人焦慮不安的詩的呼喚。” — 諾爾熱

“奧迪隆.讓.佩里耶沒有建樹甚麼理論。他默默地、長久地堅持著,冀望自己不愧於命運的安排。他深知自己時日無多,他師學眾多的古典大師,這古典清澈透明,是黃金、是白雪、是天使、是水晶,純潔無瑕……” — 雅克.勒達:《La Sauvette》,頁94

奧迪隆.讓.佩里耶一九零一年三月九日誕生於布魯塞爾,一九二八年二月二十二日因患風濕性心包炎與世長辭。然而“詩歌愛好者卻應叩開他詩歌的大門。鑰匙就掛在門上,詩人站在櫃台邊,商品全是一流貨色。這個身材矮小的年輕人,詭計多端”。這是他形容埃里克.德.奧勒維爾(Eric de Haulleville)的話,現在用來形容他自己,恰到好處。奧勒維爾也這樣說:“誰若愛上了(奧迪隆)讓.佩里耶,那他從此對鏡而照時,便再也見不到自己了。”

讓我們旋動掛在門上的鑰匙,步入這神秘的詩歌殿堂,去發現一位真正的詩人。

佩里耶有一位摯愛恩慈的母親,度過一個備受溺愛的童年。這位母親甚至出版了一本故事集,獻給兩個稚子。他在學校裡應付裕如,輕鬆學習,還創辦了幾份有趣的雜誌,但都只出了一期便夭折。從十歲開始,他便在練習簿上寫詩,並將它們派發給好友和初戀的小情人,顯示了詩歌在他身上有一股不可抗拒的力量,始終在召喚著他。後來他入讀布魯塞爾大學,專攻法律。期間他用小刀在長凳上刻寫了特洛亞戰爭的故事……可惜這部作品卻沒有留下任何痕跡…… 此時,佩里耶已年屆十八。一九二零年他印行了第一部詩集,書名古怪,稱作《雪和詩人的戰鬥》 (Le combat de la neige et du poète),於一九一九年十二月及一九二零年一月在薩瓦(Savoie)、巴黎、布魯塞爾等地寫成,共印了一百本。這首富於激烈的立體主義色彩、斷續跳躍的長詩拋棄了眾神,描寫的是鐵路和電流。
“電的詩句波動起伏,離開了電線,
一切都分成了兩半。
在銳角上
和直角上,
人們出發了。
在青蔥的樹葉底下
我滑行著;
白雪令我變得狡黠。”

這離阿波利奈爾.桑德拉爾及立體主義宣言已經不遠。事物從不同的角度被改造、扭曲。佩里耶寫出鏗鏘的亞歷山大體詩。“我發現了第四維”。他坐在特快列車中,窗外的景物飛馳而過。他尤其為駕馭萬物、擺脫詩學陳規的熾烈慾望所驅使。“ ‘快速的電影,為單簧管發出的樂聲所激動(樂隊奏出致命的音樂)/好像一把解剖刀/剷除平淡無奇世界的過去!”接著皚皚白雪突如其來,令滑雪者頭暈目眩,於是爆發出以下詩句:
“冰塊!鋼鐵!
拖著戰車的紅鬃烈馬,
靈魂在車輪裡,
銀光閃閃的雷霆鐃鈸!
神奇地煞住了。”

佩里耶雖然為初試啼聲而自鳴得意,但他頭腦清醒,承認在這部詩作裡深受“新精神”(Esprit nouveau) 的影響。他還寫下了將收錄在第二部詩集《歌詠美德》(La vertu par chant)的一些結構更加精緻的詩。這裡,我們可從其詩的節奏中窺見他獨特的創作手法。他用詞並不豐富,可說有點單調沉悶。同一個詞在一首又一首詩裡重覆出現,對粗心的讀者而言,似乎千篇一律,其實它們在每首詩中卻各有乾坤。

馬德萊娜.德弗雷納(Madeleine Defrenne)這樣寫道:“佩里耶初期的詩令人想起維尼(Vigny),雄渾,有時僵硬,更多時是笨拙、說教。但當它一經攫住你,便深深感動你,並以其象徵的力量引起強烈的共鳴。”(維尼只好自認倒楣!)不過這本詩集首先讓我們看到了詩人為詩及其神奇嘔心瀝血的情景。佩里耶為語言的魅力所迷,那節奏,那驚人的豐富多采的形象。

一九二一年,佩里耶參加了《法蘭西信使》(Mercure de France)雜誌的工作。翌年,又參與《綠唱片》(Disque vert)的出版工作,並由該社出版了其詩集《城市我們的母親》(Notre mère la ville)。在詩集卷首有這樣的題詞:“我們只有兩、三人/擺脫一切束縛,自由自在/請伸出你的手來。”佩里耶視此詩集為草稿,為其未來詩集的雛型。這年,他本應服兵役,卻患上心絞痛,接著又得了嚴重的關節風濕病,在醫院裡住了四個月。“抱病的幾個月令世界變得簡單起來。”

一九二三年,佩里耶在戛納(Cannes)勾留並進入《新法蘭西雜誌》(Nrf)工作,認識了雅克.里維埃(Jacques Rivière)、馬塞爾.阿爾朗(Marcel Arlaud)及茹勒.蘇佩維埃爾(Jules Supervielle)。 他和讓.波朗(Jean Paulhan)亦建立了友誼。翌年,他的新詩集《城裡人》(Le Citadin)出版了。他在開篇這樣寫道:“作者希望朋友們將這詩集視為修訂本,甚至可說是他早年詩集的最後定本。”這本詩集可謂無甚新意,詩的形式和技巧在過去的詩作裡均已出現過。但卻帶來了一種伊壁鳩魯主義,糅合了詩人對宇宙萬物及詩人形象的看法。詩意飄逸、形式優美和諧、詩行裡展現了布魯塞爾一年四季、日夜晨昏的風景和詩人動人的形象。

馬德萊娜.德弗雷納在談到這部詩集時聯想起佛拉芒畫派的畫家如漢斯.梅姆林(Hans Memlinc)或佛拉芒大師(Maître de Flémalle),他們在如此眾多的人像裡描繪了“一種永恆專注、忘我的神情”、“人物眼神”停留在“細心地用蠟打過的傢具的棱角上”、“一種靜謐平和的內心世界”。

佩里耶在這裡苦心經營一種具體的美,為最平凡的事物“披上清新美麗的服裝”。然而心浮氣躁的讀者還是免讀了吧。
“我為你獻上一杯冰凍的水,
請勿不經意地接過,
它滿載著毫無掩飾的思想。”
我記得很久以前聽過一個名叫Julos Beaucarne的歌手唱過。

一九二六年,佩里耶發表了小說《天使走過》(Le Passage des anges)。“這是一部達達派的小說,蠻橫無理、尖酸挑剔,滿身披著閃閃發亮的金屬小圓片的詩人,假扮成放蕩無羈的小丑,取悅那些他暗地裡鞭撻的人。隨著時間的推移,今天,它成了人類命運的動人見証以及對其他一些人的命運提出的歷久彌新的儆戒。”── 安德烈.加施特(André Gascht)

這部小說沉浸在他那個時代的氣氛中:“人們舞弄著手杖、左輪手槍和單片眼鏡。”文學作品裡充斥著機動車輛、爵士樂,但這一切都不乏一個生存的嚴峻作基礎。小說開頭,城市陷入惴惴不安中,等待著一些怪物將宣佈的奇跡(熱浪、滿溢的汁液、溫情)。接著,他們突然出現了,“站在樹上、成排地坐在屋頂邊沿,沒有羽翼,瘦削,端莊得體,穿著灰白色或藍色的衣服。他們抽著黃色的、纖細得如同稻草的香煙”。後來,“他們長出了濃密的鬍子,蘆葦杆手杖、牛血紅的領帶。”

佩里耶在這部小說裡成功地熔幽默、莊嚴、平凡、荒誕於一爐,句子驚人地殘缺不全,有時只是一些簡單的符號。但這是詩人在寫小說啊,而這一切都充滿激情、優美、青春活力和神奇。

一九二七年,佩里耶發表了也許是他最重要的作品《散步者》(Le Promeneur)。這裡,我再次引用馬德萊娜.德弗雷納的話,她說:“如果卡繆說所謂經典,只是一種重複。那麼《散步者》一書卻由於以下這點而別具深義:它兼有立體派及其他流派的風格,思想、結構、形象或音韻,每一因素均發人深思;每個主題均重複著,每個樂音反複鳴響,有時發出異樣的音調。”

這裡,作者讓我們充份感受那短暫的瞬間、享受那美好的一日。就這樣,我們置身於生
存的奇跡中……
“這個人無所事事地走在街上,
在雨中、在黑夜,但聽他腳步的迴響;
這個人沒有甚麼新鮮事可說,
除了那美麗的林蔭大道的魔力。
這個人穿街走巷,隨時可把靈魂丟掉。”

佩里耶亦寫了幾齣話劇,並與羅貝爾.德.蓋恩斯特(Robert de Geynst)一起創辦了《手冊》(Livrets)雜誌,創刊號於一九二七年十二月出版問世。在告讀者欄裡他們寫道:“我們旨在弘揚歡樂與發現的精神,摒棄煩惱與焦慮不安。”第二期於一九二八年二月二十二日出版,也就在這天,病魔奪走了佩里耶的生命。其實他早已告訴我們,他吟唱得不會太高聲,也不會太長久。他為我們留下了打上他那時代烙印的著作。雅克.勒達對他念念不忘,他說:“他的牧歌似的愛情為他對詩歌的執著所損害,幾成了一場基於利害關係的婚姻。其實,他只需掉轉頭回到自己房間,愛便在那兒等著他。也許他更喜歡在布魯塞爾穿街走巷,他是如此鍾愛這座城市。於是,他繼續向著詩歌信步走去。”