Art contemporain
Texte : Julia Tanski-Gilbert

Beyond : La Triennale de Guangzhou

Beyond : Un espace extraordinaire d'expérimentation pour la modernisation donne à la fois le titre et la raison de cette deuxième Triennale de Guangzhou qui se veut innovatrice et différente des autres biennales dans le sens où elle devient, plus qu'un centre d'exposition, un véritable laboratoire d'idées nouvelles. Beyond prend la région du Delta de la Rivière des Perles (Pearl River Delta : PRD) comme modèle et comme terrain d'expérimentation pour débattre des idées sociales, politiques, environnementales et esthétiques de l'espace urbain et au-delà. De Canton et de la province du Guangdong à Hong Kong et Macao, la région du Delta, étendue et malléable, s'est développée en 20 ans de façon fulgurante, mais sans programme défini d'urbanisation et de préservation, une politique de laisser faire qui a inspiré les expériences artistiques.

Les dates de cette manifestation d'art expérimental sont d'une importance première. De novembre 2004 à janvier 2006, elle est conçue dans le temps et dans l'espace. Fidèle aux convictions de l'un de ses trois commissaires, Hou Hanru, la deuxième Triennale de Guangzhou se porte sur la durée avec la volonté d'avoir un impact dans la communauté au-delà du temps même de l'exposition.

Hou Hanru est originaire de Canton. Vivant actuellement à Paris, il a emmené tout un groupe de créateurs internationaux qui, assemblés aux créateurs déjà sur place, ont réfléchi sur sa région. Dans un premier temps, cela s'est fait autour de « laboratoires du Delta » (D-Labs) qui sont des lieux de présentations et d'échanges pluridisciplinaires ouverts au grand public. Ensuite, 65 intervenants, artistes et architectes exposeront en individuel ou en collectifs leurs contributions dans l'exposition de la Triennale qui aura lieu au Musée de Guangzhou du 18 novembre 2005 au 11 janvier 2006. Hou Hanru est donc avec deux autres commissaires, le suisse Hans Ulrich Obrist, conservateur d'art contemporain au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris et la chinoise Guo Xiaoyan, ancien chef de projet de la 1 e Triennale de Canton, à la barre de cet énorme champ de recherches qui rassemble artistes, urbanistes et architectes et tente de repenser la relation entre l'art contemporain et le processus de « glocalisation » qui touche cette immense région.

Pour mieux comprendre le concept de Beyond, peut-être faut-il revenir à une exposition antécédente, Cities on the Move, qui fut également mise en place par deux des trois commissaires de cette Triennale de Canton, Hou Hanru et Hans Ulrich Obrist.

Première exposition incluant la Chine dans un contexte d'art expérimental international Cities on the Move a démarré à Vienne, au Musée de la Sécession en 1997 et s'est terminée à Bangkok en 1999, devenue une exposition itinérante évolutive. « Il s'agissait de villes, non-occidentales, en mouvement » dit Hou Hanru. « On voulait en faire une exposition aussi en mouvement constant pour montrer l'importance exponentielle de la région pacifique et l'activité entre les formes d'art. C'est-à-dire, de montrer les gens engagés dans un travail créatif, et la ville est le meilleur endroit pour ce faire. Il ne s'agissait pas simplement d'exposer mais de souligner notre vision de l'exposition comme laboratoire. » L'exposition a permis d'intégrer au fur et à mesure de nouveaux développements et propos d'artistes pour prendre en compte, par exemple, la crise économique de l'Asie qui foudroyait la région pendant cette période.

La première Triennale de Canton était intitulée Une décennie d'art chinois expérimental 1990 – 2000 et  eut lieu entre le 18 novembre 2002 et le 19 janvier 2003. Comme Cities on the Move, elle participa à l'intégration de la Chine au sein des mouvances artistiques contemporaines internationales. Huit ans après cette exposition, beaucoup de ces artistes se retrouvent à Guangzhou. La Deuxième Triennale pourrait donc être vue comme une suite de Cities on the Move dans le sens où elle ne se contente plus de la cité mais fait un pas en dehors de la ville pour embrasser toute une région.

Les D-Labs, champ d'expérimentation et d'échanges
Cette deuxième triennale explore différentes directions par des moyens novateurs. Les D-Labs sont une invention de cette manifestation. Au nombre de quatre en tout, avec deux à trois rencontres possibles à chaque fois, à la fois laboratoire, ateliers et plates-formes d'échange, ils ont réuni chacun un groupe de créateurs et leurs travaux. Des thèmes choisis ont structuré ces présentations et l'exposition elle-même qui vient en aval:
-  L'économie du musée dans un contexte de globalisation. Comment les musées peuvent-ils s'investir dans la vie culturelle des communautés ?
-  Les voix individuelles. Comment les artistes comprennent-ils et gèrent-ils la globalisation et l'économie du marché ?
-  L'économie de l'environnement et l'espace public. Urbanisation massive, exploitation excessive de la terre, pollution de l'environnement et rétrécissement de l'espace public.
-  Archivage : la mémoire et la prévisibilité. Comment les artistes maintiennent-ils leurs souvenirs d'une ville et de sa culture en faisant face aux changements spectaculaires et rapides ?
-  Migration des frontières et la création d'un nouveau monde urbain. Exposition des travaux d'artistes américains Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla et de l'architecte français Didier Faustino.
- Regard sur la ville. Des perspectives différentes pour observer la Ville.

Le 2e volet du 3e D-Lab était par exemple autour des questions de La Ville et le Son et de La Communauté Terrienne. Le British Council y a apporté son soutien pour la première présentation du 4 août 2005. Les artistes/musiciens Scanner, Lin Zhiying et Zhong Minje étaient accompagnés de Colin Chinnery et de Lawrence Li Ruyi. « Ces différents artistes du Royaume-Uni et de la Chine ont exploré les changements urbains spectaculaires dans les villes chinoises actuelles avec un média unique, le son, qui incorpore diverses langues artistiques et stratégiques » explique Hou Hanru. « Ce projet est conçu pour apporter une pratique d'art contemporain à un domaine plus large afin de réfléchir de manière immédiate au rythme vibrant de la vie urbaine. »

Le Thaïlandais Rikrit Tirvanija et le Français Philippe Parreno se sont installés quant à eux dans une commune artistique sur une rizière à Chiangmai en Thaïlande. Ils sont intervenus le 8 août pour parler de leur communauté terrienne. Par leur propre volonté de vivre dans des conditions restreintes, ces artistes proposent de nouvelles options au développement étourdissant de l'Asie du Sud-Est.

Les Asia Art Archives de Hong Kong participent également activement à cette manifestation en organisant un volet du 4e D-Lab à Hong Kong. Intitulé Volte Face : Les imaginaires culturels du PRD, c'est un symposium qui aura lieu au Hong Kong Arts Centre, Agnès b. cinéma, le 21 novembre, de 10h à 18h. Il y aura un échange entre artistes, créateurs, et commentateurs culturels de Hong Kong, Guangzhou, Shenzhen et Macao. Dans la conception du PRD de la Triennale jusqu'ici élaborée, ces villes n'étaient que peu évoquées. Les présentations seront autour des limites de l'hyper croissance de la région, et de la façon dont les artistes peuvent imaginer une culture propre à ces centres urbains, ainsi que de leur interprétation de la culture iconique qui s'y est développée.

Une scénographie à plusieurs dimensions
Le travail en groupe est aussi important dans cette triennale que l'idée de la structure et de l'architecture dans City in the Moves. La région du PRD par son étendue et sa pertinence sert de modèle à cette réflexion. Mais pour le public qui n'a pas participé à ces laboratoires, la triennale sera seulement l'exposition au musée, et le défi auquel font face ses organisateurs est de présenter visuellement de façon lisible et compréhensible le résultat de ses recherches : « On a voulu rapporter la région à l'intérieur des murs de ce musée. Transposer dans le musée les éléments qui caractérisent la région : difficile à traverser, hétéroclite, fragmenté » explique Valérie Portefaix, qui avec Laurent Gutierrez ont créé à Hong Kong, Map Office, une collaboration qui assure la scénographie de cette exposition en six volets : La Super-Cité : entre densité et expansion ; Mémoire tropicale et Histoire alternative ; Le survivant urbain, seul, face au chaos ; Face à la mondialisation : Migration et Frontière ; Le Jardin, Nature façonnée par l'homme ; Fantasia.

L'exposition s'appréhende en plusieurs moments et, afin de structurer le regard que l'on porte dessus, l'espace est construit en deux et trois dimensions. « Le musée lui-même est construit sur trois niveaux selon un plan carré avec comme axe central un puits de lumière où viennent s'ouvrir quatre salles d'exposition » décrit Valérie. « Au rez-de-chaussée, on a voulu d'abord casser le plan central en bouchant le puits de lumière et en réduisant le couloir central pour laisser la place aux œuvres. Dans chacune des quatre salles ensuite, il peut y avoir une partie fermée, comme on le voit souvent dans la région : les plus grandes îles juxtaposent des plus petites ou des espaces ouverts. »

Sur ce même niveau, ils ont intégré une troisième dimension. Un système de plates-formes est construit pour donner du relief. La première impression d'anarchie s'estompe car on se rend compte ensuite que cela permet des points de vues autres et parfois un endroit pour se poser. Le parcours est ainsi mieux déterminé. On a des choix pour passer autour des pièces: ce système délimite les espaces tout en donnant une impression de confusion volontaire. « Idéalement, on aurait dû laisser aux participants le libre choix de placer leurs pièces où ils l'entendaient » explique Valérie. « Et puis on s'est rendu compte que pour que l'idée même de ce ‘laisser aller' de la région du PRD soit lisible, il fallait plus de structure. On a donc ajouté cette troisième dimension. »

Les deux niveaux suivants sont ordonnés en deux dimensions. Le propos initial bien compris, on regarde les propos individuels des créateurs, dont les deux tiers sont des installations. 40% utilisent la vidéo ou la projection d'images, 20% sont des sculptures. La peinture est rare et le reste est constitué de photographie et maquette.

La manipulation de l'espace du musée par ces scénographes nous rappelle à tel point l'architecture est centrale à ces propos, constatation renforcée par le fait que nombre d'intervenants sont architectes. Cette triennale
démontre aussi le jeu et les interconnexions entre les différents médiums artistiques qui caractérisent l'art dit expérimental. Elle ouvrira donc ses portes au Musée d'art du Guangdong situé au bord de la rivière et agréablement flanqué d'un jardin avec un café-restaurant à ciel ouvert, une promenade indispensable !

當代藝術

別樣 : 廣州三年展

〝別樣: 一個特殊的現代實驗空間〞令第二屆廣州三年展名副其實。該展覽力求創新,以別於其他雙年展,決意超越展覽中心,而成為一個真正的新思想的實驗室。〝別樣〞以珠三角洲地區為範例和實驗平台,探討城市空間的社會、政治、環境、美學等課題以及其他問題。從廣州、廣東省直至香港、澳門,這廣闊而具可塑性的三角洲地區近二十年來迅猛地發展,但並無明確的城市規劃及環境保護措施。這種任其發展的政策啟發了藝術家的創作。

這場實驗藝術活動的準備時間頗長,自2004年11月直至2006年1月,從時間和空間兩方面作了構思籌劃。第二屆廣洲三年展一如三個策展人之一的侯瀚如的信念,將超越社區展出的時間,影響深遠。

侯瀚如生於廣州,現定居巴黎。他帶領一批世界各地的藝術家連同本地的藝術家一起對這個地區作了思考。第一個階段是〝三角洲實驗室〞,這是一個向公眾開放的多學科的展示和交流平台。接著,六十五名參加活動的藝術家、建築師將以個人或集體的名義在第二屆廣州三年展中展出其作品。展覽會將於2005年11月18日至2006年1月11日假廣州美術館舉行。

其他兩位策展人,其一為漢斯.尤利斯.奧布里斯特(Hans Ulrich Obrist),他是巴黎現代博物館當代藝術館館長;另一人為郭曉彥,她是第一屆廣州三年展的策展人之一。 侯瀚如和他們一起,領導了這個聚合了藝術家、城市設計家、建築家的廣闊研究平台,並力圖對當代藝術與影響著該該廣大區域的〝全球化〞進程之間的關係再作思考。 為更好地瞭解〝別樣〞的理念,也許必須回顧一下以往的〝活動中的城市〞這個展覽。它亦由第二屆廣州三年展的策展人侯瀚如和漢斯.奧布里斯特所策劃。


第一屆〝活動中的城市〞展覽在國際實驗藝術的背景下包括了中國,它於1997年於維也納的Sécession博物館揭開序幕,並於1999年在曼谷落幕,形成了一個巡迴展覽。〝這是關於歐洲以外的變動中的城市。〞侯瀚如這樣說道。〝我們意欲將其變成一個恆動的展覽,以展示太平洋地區迅速增長的重要性以及不同藝術形式之間的互動。展示那些投身藝術創作的人,城市是進行這一切的最佳場所。問題不在於只簡單地展出,還須強調我們視展覽為一實驗室的觀點。〞展覽使我們得以逐漸地將藝術家的創新和言論加於歸納,以便對如這一時期嚴重地打擊該地區的亞洲經濟危機這樣一些大事進行審視。

首屆廣州三年展稱作〝中國實驗藝術十年:1990 - 2000〞,於2002年11月18日至2003年1月19日期間舉行。正如〝運動中的城市〞一樣,它促進了中國融入國際當代藝術活 動中。八年後的今天,當年參加該展覽的許多藝術家大都留在廣州。第二屆廣州三年展可被視為〝運動中的城市〞的繼續。它不再滿足於城市,而向城市以外跨出一步,將視線投向整個三角洲地區。

三角洲實驗實 — 實驗和交流平台
第二屆廣州三年展以創新的手法從各方面進行探討。三角洲實驗室正是這項活動的創舉。總共四人,每次作兩次至三次採訪,既是實驗室、工作間,又或者是交換平台,他們每人均集合了一組藝術家及其作品。選擇的主題構成了介紹的內容,最後便是展覽本身。
-〝全球化〞經濟條件下的博物館經濟。探討〝全球化〞形勢下博物館如何投入到社區的文化生活裡。
- 個體的聲音。探討藝術家在全球化、市場經濟的形勢下如何認識及應對。
- 環境經濟及公共空間。探討規模巨大的城市化、土地的過份開拓、環境污染及公共空間的縮小等問題。
- 存檔:記憶和預見。探討藝術家面對急劇變化時如何保留城市及其文化的記憶。
- 邊界變遷及新城市世界的創造。展出美國藝術家阿羅拉及卡扎德拉(Jennifer Allora & Cuillermo Calzadilla)和法國建築師福斯梯諾(Didier Faustino)的作品。
- 凝視城市:從不同的角度觀察城市。

第三〝三角洲實驗室〞的第二項活動是圍繞著〝城市與聲音〞及〝鄉土社區〞這兩個主題。在今年8月4日的一場活動中,英國文化協會予以鼎力協助。參與的藝術家、音樂家有斯甘納(Scanner)、林志英、鍾敏杰以及秦思源(Colin Chinnery)、Lawrence Li Ruyi。〝這些英國和中國的不同的藝術家們僅用聲音這個媒介探索了當今中國城市發生的急劇變化。這聲音包含了豐富多采的藝術語言。〞侯瀚如這樣解釋道。〝這個計劃的構思意在將當代藝術推向更大的範圍,以便直接對城市生活的緊張節奏作思考。〞

泰國藝術家瑞克特.蒂拉瓦尼加(Rikrit Tirvanija)和法國藝術家菲利普.帕雷諾(Philippe Parreno)寓居泰國清邁稻田上的一個藝術村裡。 8月8日他們參與了活動, 談論了〝鄉土社區〞這一主題。他們是志願居住在條件匱乏的鄉間的,這些藝術家為發展驚人的東南亞提供了新的選擇。

亞洲藝術文獻庫亦積極參與該項活動,在香港組織了第四〝三角洲室驗室〞的另一項活動:題目是〝大轉變:珠江三角洲的文化想像〞。這個專題座談會將於11月21日上午十時至下午六時假香港藝術中心 Agnes b. 電影院舉行。屆時,香港、廣州、深圳及澳門的藝術家、創作人、評論家將蒞臨作切磋交流。直今為止,三年展的構思裡,這些城市 甚少提及。話題將圍繞該地區超速發展的極限、藝術家以甚麼方法構思出一個適應這些城市的文化以及如何解讀由此發展起來的圖像文化。多維空間佈置本屆三年展的小組運作與〝活動中的城市〞展覽裡的結構與建築理念一樣重要。〝三角洲實驗室〞所在的地區幅員遼闊、發展合理,為這一思考提供了範例。然而對於沒參加過這些實驗室的公眾,三年展僅為博物館的一次展覽。三年展策劃人所面臨的挑戰是如何以通俗易懂的視覺語言將其研究心得介紹給觀眾:〝我們欲將地區帶到博物館的四堵牆中。將那些標誌著該地區特點的因素,即難於穿越、混雜、分裂等等,移植到博物館中。〞林海華(Valérie Portefaix)這樣解釋道。她和古儒郎(Laurent Gutierrez)一起在香港創立了地圖署(Map Office)。他們的合作確保了分為六個單元的主題展覽的佈置:超城市:密度與擴張之間;熱帶記憶和文化野史;都市倖存者:獨面喧囂;面 對全球化:移民和邊界;園林:人工自然;幻想。

展覽需分幾個時段領會,而為讓視覺有結構感,場地由二維及三維空間構成。〝博物館本身即在一個正方形的平地上由三個平面構成,中間係一採光井,四個展廳均朝向它。〞林海華這樣描述道。〝而展館的底層則將採光井堵塞,並縮短中央走廊,取消中央平面,以擺放展品。每個展廳裡都有一處封閉,正如我們在香港這個地區所看到的:最大的島嶼與最小的島嶼或開闊的空間相並列。〞在這同一平面上,還融入了第三空間。一系列的平台令展廳更形突出。最初的混亂感頓時消失,因為大家明白這種安排可供從不同視覺角度觀賞,同時亦可供人稍作休憩。參觀路線就此確定下來,你可隨心所欲繞著各展廳參觀。這種設計既劃清了空間界限,又予人一種有意的混亂感。〝我們的願望是讓參展者可隨意選擇空間展出自己的作品。〞林海華補說道。〝此外,大家都明白,為使‘三角洲實驗室'地區‘任其發展'的理念明白易懂,就需更多的構築,因此便增加了這第三個空間 。〞

其他兩個平面則作兩個空間處理。除展覽本意外,我們還看到了創作者的個人意志。三份之二的展品為裝置藝術。40%利用了錄像或圖像投影,20%為雕塑,繪畫作品寥寥無幾,剩下的是一些照像和模型。置景師對博物館空間的設計讓我們清楚看到建築在這場展覽的中心地位 ,而參展者建築師之眾更突出了這點。這個三年展展示了所謂實驗藝術的不同藝術媒體之間的互動和關連。展覽將假位於珠江之濱的廣東美術館舉行。館外有一座花園及露天咖啡室,是散步的好去處。