Poésie
Texte : Bernard Pokojski

Pan ! Pan ! Pansaers

« Il me faut dire la rencontre que je fis de Clément Pansaers par un après-midi de fin mai 1918 (…)  Cette visite me toucha longtemps de surprise : je me trouvais soudain de l'autre côté du Miroir de l'Art. L'homme lui-même, dont on disait qu'il avait failli être ordonné prêtre, semblait souffrir d'une fatigue, d'un épuisement bien faits pour dissimuler à la fois et montrer ses richesses d'esprit, de pensée. » Marcel Lecomte ( Le journal des poètes , 1958)

A l'heure où ces quelques lignes seront sorties, l'exposition consacrée à Paris à Dada, aura déjà fermé ses portes, et quoi de mieux donc que d'évoquer la figure d'un poète méconnu rallié à ce mouvement dont l'œuvre brille toujours de tous ses feux secrets.

Clément Pansaers verra le jour en 1885 dans le Brabant, à Neerwinden et se retrouvera ensuite à poursuivre ses études au nord de Gand. En 1905, il sera religieux à Hœgaarden, ville chère à mon cœur, mais le jour de son vingt-et-unième anniversaire, devant être ordonné sous-diacre, il fut pris d'une envie soudaine de fuir le séminaire : « Ma mère, bigote accomplie, voulut dans le temps, faire de moi un abbé. Elle m'avait offert à son seigneur, sans me demander mon avis, et je me laissai faire, qui sait pour racheter quel péché abominable (…)  Ma mère m'envoya aussitôt sa bulle d'excommunication et défense formelle de rentrer à tout jamais chez elle. Je ne fus plus son fils et là-dessus je tombai dans la vie comme dans le vide. »

Il finira quelques études à Louvain, se mariera, s'installera à Bruxellespour occuper un emploi de bibliothécaire et arrivera trop tard à Anvers pour s'engager dans la Grande Guerre… Et puis, il y aura 1916 : « C'est en 1916 après six mois de méditation sur un aveugle mur blanc — que je saisis le véritable sens de la vie — je répète que je suis donc né en 1916 — j'habitais à ce moment La Hulpe près Bruxelles à la lisière de la forêt de Soignes tout près de l'ancienne demeure du mystique flamand Ruysbroeck ». Il dira avoir déjà fait à cette époque de la sculpture « genre Archipenko » mais « que dans la vie n'est intéressante que la fantaisie chevauchant le hasard ». De 1916 à 1918, il sortira les six cahiers de sa revue Résurrection à laquelle contribueront Franz Werfel, Charles Vildrac, Pierre Jean Jouve, Ivan Goll, Ghelderode… et qui accueillera aussi ses gravures.

En 1919, il enverra sa première lettre à Tristan Tzara et une collaboration à la revue Dada « qui d'après ce que j'ai pu comprendre par quelques lignes de mauvaise critique, s'apparente avec ma conception poétique et artistique ». Il fera paraître cette même année son article « Orangoutangisme » dans la revue Les Humbles : « La guerre n'a donc pas assez massacré, puisque l'après-guerre organise méthodiquement le commerce du massacre. L'industrie de l'idée est systématisée. Le commerce de la parole en est le succédané. Les utilitaires égoïsmes intéressés innovent de nouvelles sinécures. Existent les commis voyageurs de la confraternité comme les communistes de carrière, qui exploitent la masse imbécile. »

Mais Clément Pansaers était un personnage assez complexe fondamentalement pacifiste et internationaliste « Je suis le frère en Dieu de tout ce qui vit, et le concitoyen de tout ce qui habite le grand hôtel de l'Univers » dira-t-il en reprenant Flaubert, ajoutant que « nous désirons ardemment la réconciliation (et) excluons le vocable race puisque (…) ce mot n'a pas de sens pour l'Europe. Et nous travaillons à la confraternité de l'humanité ». Robert Goffin, poète et jazzman rapporte avoir vu Pansaers « exciter les militaires à la révolte, du haut d'une fenêtre d'un ministère » lors de l'insurrection des soldats-ouvriers allemands à Bruxelles en novembre 1918. Aragon apportera pour sa part le témoignage suivant : « Quand les troupes alliées sont entrées dans Bruxelles, il est sorti sur le pas de sa porte regarder simplement. Et les gens du quartier l'ont assommé, l'ont laissé pour mort. » En effet, Pansaers était soupçonné par certains d'avoir des vues collaboratrices et des sympathies boches, selon le mot de l'époque, pour avoir donné des leçons aux enfants du dramaturge Théa Sternheim et d'entretenir de bonnes relations avec l'écrivain Carl Einstein. Pansaers écrira même en 1921 : « Plus tard, “mes fantaisies” furent dénommées bolcheviques et me valurent une perquisition — gendarmes et soldats-baïonnettes au canon — et une surveillance serrée de la part de la police secrète pour devenir finalement dadaïstes ».

En 1920, paraîtra en revue un extrait de son Apologie de la paresse que Paul Neuhuys place au rang d'une des œuvres les plus déchirantes qui soit car Pansaers se savait déjà atteint d'un mal que les médecins ne parvenaient pas à identifier et qu'on appellera plus tard maladie de Hodgkin, sorte de tuberculose des glandes… Son Apologie mêlera érotisme désespéré et terminologie savante et peut être conseillé à tous ceux qui vivent dans une constante tension. Neuhuys fera le portrait de Pansaers comme celui d'un grand gaillard, le dos voûté, enveloppé d'une cape à la Barbey d'Aurevilly et accompagné d'une compagne en capeline et en mini-jupe, ce qui faisait du plus audacieux à l'époque. « Nous l'appelions le connétable, le comte de l'étable Dada. »

Cette même année Pansaers publiera à 515 exemplaires le Pan-Pan au cul du nu nègre et Céline Arnauld y verra « une vraie émeute. C'est (…) le chef d'orchestre qui casse la tête aux musiciens, brise les instruments, devient chimiste, nègre, poète, acrobate, médecin, géographe, philosophe, etc. traverse l'émeute tranquillement en faisant de la fumée de sa pipe des arcs-en-ciel et des feux d'artifice. Finalement, à mi-nuit, il se brûle consciencieusement la cervelle, pour ressusciter le lendemain frais et dispos et faire jaillir de son “moi” des poèmes, des poèmes en musique peut-être. »

Cette œuvre est éminemment polyphonique et déploie une pluralité de sens tout au long de son déroulement, bien qu'elle ne soit qu'une mince plaquette dont la trompeuse minceur fit passer Soupault à côté de sa vraie portée. En effet, il s'étonnait qu'on puisse la comparer à James Joyce qui tenait Pansaers en grande sympathie. Pour la petite histoire, Pascal Pia rappelle avoir croisé Pansaers dans quelques bars parisiens en train d'essayer de placer des souscriptions d'Ulysses à des ivrognes anglo-saxons…

Le pan-pan était une danse en vogue au début du siècle dernier et c'est le titre de la seconde partie du livre placée à la suite (« au cul ») de la première partie intitulée « le nu nègre »… Pan-Pan Pansaers ! Et Jarry qui apparaît sur son vélo revolver au poing… Enfin, aller lire l'avant-propos de Benjamin Hennot donné au fac-similé publié par Didier Devillez…

En avril, 1921, Pansaers rejoindra officiellement le groupe dadaïste parisien et apposera sa signature au bas du tract « Dada soulève tout » après avoir publié deux mois auparavant Bar Nicanor, œuvre jubilatoire qui allie techniques futuristes et expérimentations typographiques. La liberté de la composition reste cependant extrêmement concertée et toute parcourue par la méditation car Pansaers, bien que du plus moderne, était fortement attiré par les écrits taoïstes qui nourrissaient sa métaphysique personnelle. Il faisait apparaître du vide, du blanc, en interrompant sa graphorrhée l'espace de près d'une page… « une bulle de vide », comme il écrira dans son texte.

Benjamin Hennot nous donne ces lignes : « Cette versatilité exacerbée évite que l'esprit ne s'attache à une vérité particulière. Ce papillonnage de l'attention s'effectue sous l'égide d'une « fantaisie pure » qui tourne en dérision tout objet envisagé et permet dès lors leur dépassement. Au final, cette volatilité psychique offre de retrouver la fluidité inhérente à tout phénomène fidèle à l'impermanence cosmique. »

Bar Nicanor est bien plus qu'une curiosité littéraire et ne saurait se réduire à un livre futuro-dadaïste, car il offre à nos yeux une œuvre en perpétuelle transformation.

Mais Pansaers était presque au bout du rouleau, prenant cependant part aux péripéties qui agitèrent le monde littéraire de l'époque et le 31 octobre 1922, il mourra, laissant derrière lui une des œuvres Dada les plus nouvelles –

« Je ne l'ai connu (…) que déjà le fantôme de lui-même, amaigri, pâle, ne supportant plus l'alcool dont il avait si terriblement abusé, obligé de se coucher tôt, toussant presque toujours, hanté par l'idée des médecins et de la médecine, auxquels il avait peu à peu emprunté un vocabulaire étendu, qu'il ne maniait point au hasard (…) Il riait d'une façon inquiétante. Et ses mains maigres étaient chargées de bagues du goût le plus atroce et le plus grinçant. Dans la cravate vive, il y avait un masque d'ivoire japonais qui semblait la caricature de Pansaers lui-même. Il portait des lunettes d'or. Son aspect était inexplicablement scandaleux. Son accent belge abominable. Tout cela n'était pas sans beauté. » Aragon

L'Aphorisme est un cataplasme de consolation : vivre est une maladie imaginaire : se débattant, poursuit le bonheur, le plus lourd que l'air / le plus léger au vent s'abandonne : / Cet humain, tenant d¹un pied l¹inertie, la vitesse de l'autre / encore par ses jambes, est dépendant de l'extérieur et tributaire. A une cloche de verre équivaut l'idée / essaie de conserver une force / comme la cloche surplombe un fromage. L'humain est isomorphe : l'extrinsèque est déliquescent, efflorescent l'intrinsèque. Un chimiste raté vaut un philosophe / qui, en évaporant des vocables, découvre des principes. L'Ozone filigrane / amorphe / la carte de visite de la spécialisation. Le chiffre remplace le « moi » confisqué ; le nom, honorablement, l'habille : il n'existe pas, le nu du « moi » effectivement. / Qui, là-dessus, d'allotropique désire retourner à sa valeur essentielle, se brûle la cervelle, consciencieusement : il s'agit de décomposition endothermique, en visant, sans tragique, comme qui dirait le second pronom du verbe réfléchi au mode personnel : présent.
(L'évidence sépare l'extérieur de l'intérieur. Le Pan-Pan au cul du nu nègre )



詩詞

砰!砰!龐薩埃爾

〝我應該來談一談一九一八年五月杪的一個下午我和克萊芒 . 龐薩埃爾的一次相會…… 這次造訪令我感到驚奇 , 久久不能平息 : 我突然置身於 ‘ 藝術寶鑒 ' 的另一邊。這個據 說差點就成了神甫的人,彷彿為困倦、疲憊所煎熬,而這極適宜他既掩飾又展露其博大精深的思想。〞——馬塞爾.勒孔特:《詩人日誌》 1958年

當這篇文章與讀者見面之時,巴黎的達達展覽想必已落幕,曲終人散。但追憶一下一位曾投身該運動,而又默默無聞的詩人,何嘗不是件樂事。這位詩人的作品一直以來都在暗暗地閃爍光芒。

克萊芒.龐薩埃爾於1885年出生於比利時布拉班特省(Brabant)的內爾溫登市(Neerwinden)。後在根特市(Gand)北部求學。1905年,他在霍加爾登(Hœaarden)這座我心愛的城市成了修士。但在他二十五歲生日那天,他本應成為五品修士,卻不知何故突然逃離了修道院。他說:〝我母親是一個十分虔誠的教徒,當時極盼我能成為修道院院長。她事先沒徵求過我,便把我托付給她的上帝,而我也任由她擺佈,誰曉得是贖甚麼彌天大罪……母親當即給我下了一道絕罰令,永遠不准我踏入她的家門。我不再是她的兒子,頓時跌入真實的生活中,彷彿墮入虛空。〞

他在盧萬市(Louvain)結束了學業,隨後結了婚,定居在布魯塞爾,當一名圖書館管理員。後赴安特衛普參加第一次世界大戰,但為時太晚。接著是1916年:〝1916年這年, 我花了六個月時間面壁深思,終於參悟了生命的真諦。我再次強調我生於1916年。那時,我卜居於布魯塞爾附近拉于勒普(La Hulpe)的蘇瓦涅(Soignes)森林的邊緣,極近神秘的佛蘭德雕塑家雷斯布萊(Rugsbroeck)的舊居。〞他說那時候他已經在創作〝阿契彭科風格〞(genre Archipeuko)的雕塑。但〝生活中幻想與偶然雜沓交織方為真趣。〞自1916年至1918年,他主編的《復活》雜誌(Résurrection) 共出了六期,弗朗茲.沃費爾(Franz Werfel)、夏爾.維德拉克(Charles Vidrac)、皮埃爾.讓.茹夫(Pierre Jean Jouve)、伊萬.戈爾(Ivan Goll)、格爾德羅德(Ghelderode)等都參與其事 …… 雜誌還發表了他的木刻畫。

1919年,他第一次給特里斯坦.查拉寫信並參與了達達雜誌的工作。〝根據對該雜誌的一些反面的批評,我瞭解到它和我對詩和藝術的觀點不謀而合。〞這一年,他還在《謙卑人》雜誌(Les Humbles)發表了題為《猩猩主義》(Orangoutangisme)的文章:〝戰爭殺戮得並不夠,既然戰後屠殺還在有計劃地進行。思想體系化了,語言成了代用品。自私的功利主義創造了新的閑職。到處是旅行推銷員和職業共產黨人,他們剝削著愚蠢的大眾。〞

然而克萊芒.龐薩埃爾是個複雜的人,他基本上是一個和平主義者和國際主義者。他引用福樓拜這樣說道:〝我是一切生靈的兄弟, 是宇宙萬物的一員。〞他又補說道: 〝我們急切盼望和解(及)排除種族一詞…… 這詞在歐洲毫無意義。我們為人類的和睦相處而努力。〞詩人和爵士樂演奏者羅貝爾.戈芬(Robert Goffin)說1918年11月在布魯塞爾,他目睹龐薩埃爾站在部長會議廳的窗口號召德國的工人士兵起義反抗。阿拉貢則作了如下見證:〝當盟軍部隊進入布魯塞爾時,他走出來站在門口觀看,被人打昏在地下,人們以為他已死去。〞確實,由於他為劇作家泰阿.斯登海默(Théa Stemeim)的孩子們授課,並與作家卡爾.愛因斯坦(Carl Einstein)有良好關係,一直被一些人 懷疑同情德國人。1921年龐薩埃爾這樣寫道:〝後來,我的‘奇思幻想'竟被當作布爾什維克思想,招來了憲警、槍膛上了刺刀的士兵的入屋搜查,被秘密警察嚴加監視,最 後我的‘奇思幻想'竟成了達達主義。〞

1920年,他在雜誌上發表了《為怠惰辯護》(Apologie de la paresse)的選段,保羅.納于斯(Paul Neuhuys)將它列為最令人心碎的作品之一。事緣龐薩埃爾自知罹上一種連醫生都無法確定的疾病,後來證實是一種淋巴結核,被稱作霍杰金氏病。他的《為怠惰辯護》將一種露骨的色情意念和高深莫測的科學術語混為一體,對於那些總是處於緊張狀態的人或可讀一讀。納于斯將龐薩埃爾描寫成一個快活無羈的人,駝著背,裹著一件巴爾貝.多爾維利式的斗蓬,身邊伴著頭戴遮陽寬邊女軟帽、身著迷你裙的女友,這在當時可謂大膽的行為。〝我們稱他為達達馬廄的總管和伯爵。〞

同年,龐薩埃爾發表了《跟在裸體黑人屁股後的砰砰》(Pan-Pan au cul du nu nègre),塞利娜.阿爾諾(Céline Arnauld)在書中看到了〝一場騷亂。樂隊指揮令樂師們不勝其煩。他砸爛樂器,變成化學家、黑人、詩人、雜技演員、醫生、地質學家、哲學家等等,安靜地走過騷亂,把煙斗裡冒出的煙變成天上的彩虹和節日的煙花。最後,午夜時分,他往腦袋轟了一槍,為的是翌日精神奕奕地復活,從‘我'中湧出詩歌,充滿樂韻的詩歌。〞

這部作品雖然只是薄薄的小冊子,卻完全是複調音樂的、自始至終展現了豐富多采的內容。由於單薄,連蘇波都看走了眼。他確實不明白人們怎能將這本小書和詹姆斯.喬伊斯相比。而喬伊斯則對龐薩埃爾抱有好感。順便提一下,帕斯卡爾.庇亞(Pascal Pia)回憶曾在巴黎某間酒吧看到龐薩埃爾向幾個盎格魯 -撒克遜的酒徒推銷《尤利西斯》,要他們訂購……

《砰砰》是上世紀流行的一種舞蹈,亦是這部書第二部份的摽題,第一部題為《裸體黑人》(Le nu nègre)…… 砰砰,龐薩埃爾!而雅里不也是騎著自行車、手握左輪手槍馳騁而過…… 總之,去閱讀由迪迪埃.德維萊(Didier Deviller) 印行的邦雅曼.埃諾(Banjamin Hennot)前言的複印本吧……

921年4月,龐薩埃爾正式加入巴黎的達達小組並在〝達達洗劫一空〞(Dada soulève tout)的傳單上簽了名。這是在他發表了《巴爾.尼卡諾爾》(Bar Nicanor)一書兩個月以後的事情。這是一部歡樂的作品,融合了未來主義筆法和實驗的印刷技術。整部作品結構自由卻極和諧,滲透著沉思,皆因龐薩埃爾雖思想前衛,卻醉心於哺育著他精神的道家思想。他在作品裡突然中斷寫作,營造出虛空、空白,幾乎整整一頁……正如他在書裡寫的《虛空的水泡》(Une bulle de vide)。

邦雅曼.埃諾這樣寫道:〝這個極端多樣性避免了精神只停留在一種特定的事實上。這種如蝴蝶般飄忽不定的關注是在‘純幻想'的名義下進行的,它嘲弄被審視的任何事物,並超越它們。最後,這個精神的揮發為宇宙變化中的各種現象找回其固有的流暢。〞

《巴爾.尼卡諾爾》遠不止是一個文學奇觀,且不能簡單地視它為未來主義與達達派相結合的書,因為它總是以一本永恆變化的書呈現在我們眼前。然而龐薩埃爾已經油乾燈草盡,但仍積極參與震撼那時代文學界的各種活動。1922年10月31日,他終於撒手塵寰,為世人留下了別緻新穎的達達派著作。

〝我認識他時…… 他已經面目全非,判若兩人。瘦削、蒼白,再也忍受不了他慣常濫飲的酒精了。他被迫躺在床上,不住地咳嗽,被有關醫生和醫學的各種思想所困擾,後來竟漸漸從中借用了一些詞語並運用自如…… 他的笑聲裡流露出不安。枯槁的手指戴著造型突兀刺眼的戒子。在他鮮艷的領帶上,有一個日本象牙面具, 彷彿是他自身的漫畫像。他戴著金邊眼鏡,形容十分難堪。說話帶著可怕的比利時口音。所有這一切,都不乏一種美。〞——阿拉貢