Biennale de Vallauris
Texte : Jean Dourville
Les céramistes de Hong Kong à la Biennale de Vallauris
• Caroline Cheung en face de son œuvre, poster officiel de la biennale
Vallauris, malgré sa taille modeste, est avec Faenza en Italie, l'une des vieilles biennales de céramique dans le monde. Elle a selon la céramiste hongkongaise Fiona Wong, « beaucoup de charme car elle se tient au centre de la cité dans différents endroits, musées, chapelles, ateliers à distance de marche les uns des autres ». De taille réduite, elle propose cependant une variété d'expositions aux thèmes différents qui permettent de se rendre compte des différents champs où s'applique l'art de la céramique.
Vallauris Golfe-Juan est une petite bourgade à côté de Nice, qui devint célèbre quand Picasso s'y installa dans la villa Galloise en 1948 après son séjour à Antibes. Il possédait un atelier dans une ancienne parfumerie désaffectée où il peignait et sculptait, mais réalisait ses céramiques dans l'atelier Madoura de Georges Ramié encore existant aujourd'hui. De 1948 à 1955 Picasso réalisa une création céramique importante : plus de 4000 pièces originales, sculptures, peintures sur assiettes, objets usuels détournés. La ville abrite maintenant un « Musée national Picasso la guerre et la paix » et l'on peut voir sur la place une de ses grandes sculptures, L'homme au mouton. En 1966, forte de cette renommée, la cité décida aussi de créer un Concours national de céramique qui devint en 1968 une Biennale internationale de céramique d'art qui décerne Le Grand Prix de la ville de Vallauris. En 1972, une forte participation d'artistes japonais lui donnera une tonalité nouvelle et enrichira sa propre collection de céramiques contemporaines. Et en 2006, pour fêter ses 40 ans d'existence, elle devient « Biennale internationale de céramique contemporaine » et à cette occasion met en place un programme d'expositions spéciales avec comme pays invité la Chine, représentés par 23 céramistes chinois contemporains dont 7 venus de Hong Kong.
Pourquoi la Chine ? Sans doute faut-il voir là une des dernières manifestations en marge des années France Chine, et de l'émergence de l'art contemporain chinois en Occident. Pourquoi Hong Kong ? Parce qu'en Asie et particulièrement dans le monde chinois, Hong Kong est l'un des foyers les plus innovateurs et les plus créatifs en céramique contemporaine. La Pottery Workshop de Hong Kong par exemple a formé de nombreux jeunes artistes et organise depuis longtemps des échanges avec des céramistes du monde entier. Mais il existe à Hong Kong de nombreux autres ateliers également très actifs et depuis plusieurs années la HK Art School en association avec l'université australienne RMIT fournissent un enseignement de qualité. Les sept artistes exposés à Vallauris étaient Emma Chan, Fiona Wong, Chris Lo, Annie Wan, Yokky Wong, Irene Lau et Caroline Cheng, dont l'œuvre, une tête recouverte d'un vêtement de papillons de porcelaine, avait été choisie comme image officielle du poster de la biennale.
Cette sélection n'est pas exhaustive car Hong Kong a beaucoup d'autres céramistes de talent comme par exemple Winie Lo, Rosanna Lei, Suzy Cheung, Jakie Leung ou Sara Tse pour n'en nommer que quelques-uns qui ont exposé récemment à Hong Kong ou en Chine. Promouvoir ses artistes céramistes contemporains, ce serait une idée à souffler aux autorités culturelles hongkongaises qui, comparées aux autres pays développés, font très peu pour promouvoir leurs artistes à l'étranger.
• Annie Wan - Keeping the same water amount in shrinking hand
Outre cette exposition chinoise la biennale de Vallauris dont le commissaire était Yves Peltier, comportait plusieurs sections internationales : « La céramique architecturale, sculpturale ou conceptuelle », « Le contenant, ‘réalité plastique ou valeur symbolique' », « Le design » et « China feelings » de Jacques Kaufmann et Philippe Bardes, deux artistes qui ont travaillé à Xi'an et à Canton sur le thème de la fameuse armée enterrée du premier empereur chinois ainsi que des expositions personnelles Laurent Esquerré et Huang Yong-Ping. Le catalogue à couverture cartonnée (183 pages) est publié par Somogy Editions d'Art.
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瓦洛希雙年展
香港陶藝家出席瓦洛希陶藝雙年展
瓦洛希,雖然它的面積很小,卻與意大利的法恩扎齊名,是世上舉辦陶藝雙年展歷史最悠久的城市之一。據香港陶藝家黃麗貞所言:〝這雙年展很迷人,它分佈在市中心內的不同地方進行,博物館、小教堂、工作坊等都是可互相步行到達的地方〞。雖然規模不大,但由2006年7月1日至11月20日這段時間內,雙年展一連舉辦多個不同主題的展覽,讓公眾有機會認識陶瓷藝術所牽涉到的各個不同領域。
• Chris Lo - self healing
瓦洛希─ 胡安海灣是鄰近尼斯的一座小鎮,它之所以名揚遠近是因為畢加索於1948年離開昂蒂布之後遷到那兒的一座別墅定居。他在瓦洛希擁有一間由一座廢棄了的香水廠改建而成的工作室,他在那兒從事繪畫和雕塑創作,然而,他卻是在現今仍然存在的Madoura de Georges Ramié工作室內製作他的陶藝作品。由1948年至1955年間,畢加索創作了數量龐大的陶藝品:超過四千件新穎獨特的作品,包括雕塑、餐盆上繪畫、和一些改變了用途的日常物品。而這城市有一間〝畢加索戰爭與和平國立藝術館〞,在廣場上更可看到畢加索的其中一件大型雕塑作品《抱羊的男人》。1966年,瓦洛希藉著這名聲之便,決定創辦一個法國陶藝比賽,而這比賽更於1968年開始變成國際陶藝雙年展,並在每一屆頒發瓦洛希陶藝大獎。1972年的那一屆因為有很多日本陶藝家參展,不單為雙年展賦予一種全新的格調,而且讓當地之當代陶藝品的收藏更豐富。2006年,為了慶祝雙年展的誕生四十年,特別將雙年展改名為〝國際當代陶藝雙年展〞並藉此機會安排一個特別的展覽,邀請了中國的二十三位當代陶藝家參展,而當中有七位是來自香港。為何選擇中國?無疑,此舉可被視作屬於法國中國交流年範圍內最後的節目之一,還有就是近年中國的當代藝術在西方湧現緣固。又為何是香港呢?原因是香港的當代陶藝在亞洲,尤其是在華人的地方是最具創意與革新的溫床之一。舉例說,香港的樂天陶舍曾經栽培了無數年輕的陶藝工作者,並且已有多年舉辦與世界各地的陶藝家合作交流的經驗。但除此之外,香港還有不少其他的陶藝坊是同樣的活躍,而且,香港藝術學院更在幾年前與澳洲RMIT大學合作舉辦了一個非常有水準的陶藝課程。七位有份參與瓦洛希陶藝雙年展的陶藝家分別是:陳雪霞、黃麗貞、羅士廉、尹麗娟、黃美嫻、劉桂英及鄭褘接,而鄭氏的作品,一件名為《Mandarin Butterfly Outfit》的外衣更獲選成為這一屆雙年展官方海報的圖像。
• Emma Chan - A group of 12 doggies
這次入選參展的陶藝家並不能代表整體的,因為香港還有很多才藝不凡的陶藝家,現隨便列舉幾個曾經在香港或中國展出作品的作為例子,如盧瑋莉、李慧嫻、張啟新、梁冠明或謝淑婷等。我們實在有需要向香港的文化當局貫輸推廣本地陶藝家的思想,因為與其他已發展的國家相比較,香港政府對向外推廣本地藝術家所作的努力實在太少。雙年展中,除了上述提到的中國陶藝展外,還包括多個國際性的部份:如〝建築、雕塑和概念性的陶藝〞、〝容器:‘造型現實或象徵性價值'〞、〝設計〞以及Jacques Kaufmann 及Philippe Bardes合作的〝中國感想〞,這兩位陶藝家曾在西安及廣州以秦俑作主題從事創作,此外也有多個個人的陶藝展覽。這一屆雙年展還出版了一本精美的圖錄(183頁)。
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