Poésie
Texte : Bernard Pokojski

Maurice Blanchard, sur la corde

« La plus belle sculpture
C'est le pavé de grès
C'est le pavé cubique
Le lourd pavé qu'on jette
Sur la gueule des flics »

« Combien de pas a fait Blanchard, le  véloce, le discret, le noueux, le bleuté, le déchirant Blanchard, sur la terre où nous respirons ? » René Char, 1960

Maurice Blanchard fut reconnu par Char tout comme par Eluard ou Michaux comme un très grand poète et leur égal à part entière, mais sa juste place dans notre poésie ne lui a jamais été accordée et notre époque ne semble en rien faite pour l'entendre et le recevoir... Qu'à cela ne tienne ! Quelques lignes ici pour retracer la figure et l'œuvre de ce poète. Blanchard naquit à Montdidier, dans la Somme, en 1890 et dès sa naissance, le père abandonnera sa mère à son triste sort. Adulte, Blanchard reconnaîtra n'avoir reçu aucune marque de tendresse et gardera de cela une profonde blessure qui l'accompagnera toute sa vie. Enfant sauvage, il avouera avoir écrit son premier poème dans une langue imaginaire à l'âge de huit ans sur une colline près de là où il habitait… A l'école primaire, c'est un élève doué, mais l'existence proche de la misère qu'il menait avec sa mère, le force à devenir apprenti serrurier à douze ans. La vie semblait donc se refermer sur lui dans ce faubourg de Montdidier.

« Les objets illuminent mes nuits. Un toit de chaume ruisselle de flammes vertes, les étables sont des palais qui dansent sur les eaux et ceux qui vivent ont regagné leur ombre, sous la terre. » Le monde hostile de son enfance devint sa « nourriture coutumière » et il se décrira comme « un enfant abandonné sur un fagot d'épines ». Seule joie, la loi des dix heures, avec pour ombre cependant, nettoyer l'atelier le dimanche et ranger les outils. De seize à dix-huit ans, Paris et ses bagnes industriels où il chauffera des rivets, percera des trous et limera, limera... « Ce fut un adolescent sans espoir et sans lumière ».
« De dures, de très silencieuses années ont fait mûrir les poisons de mon cerveau », écrira-t-il.

En 1907, Blanchard secouera ses chaînes et partira à pied jusqu'à Toulon, s'engager cinq ans dans la marine et ce seront dix années durant lesquelles il ne pensera qu'à apprendre et à satisfaire son immense curiosité : « De dix-neuf à vingt-deux ans, crise indescriptible, boulimie de toutes les connaissances, digéré des cailloux, rattrapé la file des garçons instruits (...) à la lumière des quinquets. »

A la fin de son engagement en 1917, il sera reçu premier à l'Ecole des ingénieurs mécaniciens de la Marine et remportera un appel d'offre lancé par les Alliés pour la construction d'un hydravion de haute mer. Il aura aussi participé à la Grande guerre comme pilote de chasse dans l'escadrille Dunkerque dont il sera l'un des seuls rescapés… après avoir été le premier Français à couler un sous-marin allemand. Il aura eu le temps d'apprendre les langues anciennes, grec et latin ainsi  que l'italien pour lire Dante et l'anglais pour Shakespeare… En 1919, démobilisé, il devient ingénieur aéronaute dans une filiale du constructeur Farman et exercera son métier jusqu'en 1955 dans différentes entreprises.

En 1927, Blanchard se trouvant à la devanture de la librairie José Corti tombe sur une page d'Eluard et ce sera la révélation de la poésie qui le sauvera enfin… « Touché par la grande libération du surréalisme. Tout est permis. Toutes les graines ont leur chance, et un jour la graine de l'arbre chanteur germera. Tout est possible, condition du progrès. Mort à l'Etat ». A partir de 37 ans, il écrira alors pour guérir et publiera à compte d'auteur en 1929 Les lys qui pourrissent puis cinq ans plus tard Malebolge chez René Debresse et de nombreux recueils suivront qui ne lui attireront cependant pas l'audience espérée. Mais Blanchard était de la race des individus farouches : « Je fais ma lumière moi-même, ma lumière, mon obscurité. Et le grand vent venu du Sud-Ouest ne peut l'éteindre. C'est un monde entre mon pouce et mon index. » Et de là fulgurera une parole inspirée, prophétique de poète solitaire s'exprimant par aphorismes, tel un fauve qui livre des poèmes incandescents. Blanchard, par son écriture tour à tour hautaine, puis plus familière et même désinvolte peut tout à coup changer de rythme, adopter le ton du verset et de la parodie afin d'endormir son lecteur et de lui asséner enfin l'estocade finale.

Existait aussi chez Blanchard une croyance en la force de l'image poétique et au pouvoir du poète qu'ont d'ailleurs vue immédiatement Char et Eluard. Cette croyance se traduira par une guerre que poursuivra Blanchard afin d'atteindre « l'essentiel », lutte véritable et quasi-descente aux enfers... « Ce n'est pas avec les mains que l'on saisit la vérité, c'est en chassant au plus profond de l'abîme les ténèbres de l'existence ». Surgiront de sa plume d'infinies images de lutte perpétuelle et de route à suivre : « Je reverrai le jour, car je tracerai inlassablement mon chemin » dans une nuit agitée : « Après l'impitoyable combat dans la hurlante nuit, la tempête s'est étendue sur la mer apaisée qu'illumine l'aube naissante ». « Je m'exprime, et des mots inouïs projettent leurs feux au fond des grottes ». Sortir de la souffrance qu'a connue Blanchard dans sa jeunesse pour arriver à la clarté, destin universel de poète qui doit d'abord se brûler et se consumer…

Mais Blanchard savait très bien que longue était la route avant que le dit du poète ne soit entendu et dans l'une de ses formules brutales caractéristiques, il avait écrit que : « pour être pris au sérieux par les foutus énergumènes qui mènent le monde, il faudrait que chaque poète apportât une division blindée ». Les énergumènes sont toujours là et les divisions blindées invoquées par Blanchard, ce sont toujours celles qu'ils pointent à la face des innocents...

André Pieyre de Mondiargues, l'un des inconditionnels de Blanchard aura ces mots très durs en 1953 : « L'intelligence de la poésie est répandue chez les Français autant, ou quasiment, que l'instinct maternel chez les poissons… Ils ont manqué Corbière, ils ont ri, longtemps, de Mallarmé. Juré, plus tard, qu'on ne les y reprendrait pas. Mais à peine ont-ils entrevu Péret, Arp et Blanchard n'a pas vingt lecteurs dans son pays... »

Durant la seconde guerre Mondiale de 1942 à 1944 Blanchard, de part ses connaissances en aéronautiques et aussi incroyable que cela paraisse sera chef des calculs dans les bureaux parisiens de la firme allemande Junkers... Car Blanchard avait rejoint le réseau de résistance Brutus pour lequel il allait travailler au sein de l'industrie aéronautique nazie. Le 10 octobre 1945, Blanchard recevra la croix de guerre : « Agent informateur ayant fait preuve d'une volonté tenace de servir, en même temps que d'une grande compétence en matière aéronautique. A donné au réseau de renseignements un travail particulièrement remarquable par sa précision et sa valeur technique, apportant ainsi une aide des plus efficaces au combat et à la victoire. » On n'en apprendra guère plus sur les activités du vieux révolté qui avait sillonné le ciel pendant l'autre guerre...

A cette époque, Blanchard sera choisi pour maître par La main à Plume, groupe formé de jeunes surréalistes âgés tous d'une vingtaine d'années. Noël Arnaud dira que Blanchard était « le plus pur poète de ce temps » et « une des bases solides de notre action, une de nos références, que nous mettons en avant comme un poing sur la gueule des incapables ». La main à Plume luttera impitoyablement contre le nazisme et ses collaborateurs français et certains mourront en déportation. L'œuvre intransigeante de Blanchard ne pouvait que les séduire, car il faut le dire aussi de nombreux surréalistes avaient fui vers des rives plus calmes. Noël Arnaud verra en Blanchard un poète de la nuit dont il attend la délivrance, mais la nuit rejoint le jour par sa cruauté et ses angoisses. Blanchard, au lieu de se pavaner, restera un poète redoutable...

« Et nos bras sont des lianes, et nos bras sont les amants des grands édredons noirs, et c'est nous qui valsons au bout de nos âmes, sur les gouffres, en faisant de grands pas au bout de nos âmes, au bout de nos cordages, au bout de nos miracles ».

« C'était un homme plutôt petit, disons de taille moyenne, mais trapu, solide, avec un visage bien taillé, au regard aigu, perçant. Il avait un maintien timide, disons : réservé, c'était tout le contraire d'un exubérant, il parlait peu, ses mots étaient toujours justes, exacts, réfléchis. Sa violence de langage (...) il la réservait à ses écrits. On aurait pu dire qu'il n'était pas physiquement et dans son comportement quotidien, l'homme de ses poèmes (...) »
Noël Arnaud

En 1955, Blanchard prendra sa retraite, et retournera à son lieu de naissance, vivre le reste de ses jours, dans l'oubli.  En 1960, en février, Blanchard escaladant la colline de son enfance, celle de son premier poème, glisse sur le sol verglacé, son corps s'écrase lourdement et sa tête cogne le sol. Il survira jusqu'au 19 mars 1960…
« Dans la chambre, avec mes souvenirs douloureux, mourir sous un brillant soleil d'hiver, mourir sur l'épaule de ma compagne dont les yeux humides et brillants se ferment lentement avec une très grande douceur sur les rêves inachevés et enfouis pour toujours »
Son dernier poème qui fermait sa vie.


Danser sur la corde

 Le jour déploie ses feuilles d'acier sur les
 canaux et sur l'estuaire, le fracas du passé
 jette son ombre sur mes mains, un pont san-
 glant suspend son haleine sur les mamelles
 chantantes du détroit et les maisons bougent
 lentement, les maisons basses, les tortues de
 l'esclavage. Les marguerites de l'Antéchrist se
 balancent au bout d'un long fil noir et leur
 large respiration s'enlace aux sifflements de
 l'aéronaute ; les rubans de l'oubli s'abreuvent ;
 les crabes de l'azur, trouvés, sanglotant, traî-
 nent des bottes de foin sec. Les aboiements et
 les malédictions, qui montent droit vers le
 ciel, en passant, caressent ma peau épineuse
 d'entre-deux mondes.
           (La hauteur des murs , 1939-1944)

 Je me sauve. Comprenez-le comme vous voudrez, le
 miracle est là, derrière la porte. Après la guerre, ce fut
 la guerre et maintenant c'est la guerre, et c'est la lutte
 incroyable des crocodiles sous la voûte du cerveau.
 On déchire dans tous les sens les images de soie et d'or,
 on rêve de bonté, on marche sur les oiseaux. Et quel silence !
      (extrait de Je lance un coup d'archet,
         Le monde qui nous entoure
, 1951)



詩詞

處境困窘莫的里斯.布朗沙爾

〝最美麗的雕塑
是砂岩的鋪石路,
是扔向警察臉上的
立體的鋪路石,
沉甸甸的鋪路石。〞

〝在我們呼吸著的大地上,布朗沙爾,敏捷、謹慎、乾癟、頭髮微藍、悲慘的布朗沙爾究竟走了多遠?〞—— 勒內.沙爾, 1960

無論是沙爾抑或艾呂雅、米肖都視布朗沙爾為一偉大詩人,完全可與他們較一高下。但在我們的詩歌天地裡,卻從來沒有給他一席公正的地位,而我們這個時代,對他更是不屑一顧。這沒關係!現謹寫上幾句,略述其生平著述。布朗沙爾 1890 年誕生於索姆省的蒙迪迪耶。一出世,父親便拋妻棄子,任由母親獨自承受悲慘命運。待到長大成人,布朗沙爾發覺自己從來沒有得到過半點親情,這個心靈創傷一直陪伴他終身。他小時候是個不羈的野孩子,自稱當他八歲那年,曾以一種想象的語言,在他家鄉附近的一座小山上寫下了第一首詩。小學時代,他是一名稟賦頗高的小學生,然而母子相依為命的悲慘生活,迫使他在十二歲便當上學徒,跟一名鎖匠學藝。在蒙迪迪耶這個小鎮上,生活似乎向他關上了大門。

〝週圍的事物照亮了我的黑夜,茅屋頂上閃耀著綠色火燄, 牛棚馬 ? 成了在水面上跳躍著的宮殿,住在裡面的人消失在黑影裡,潛入地下。〞他自比是〝一個被人拋棄在荊棘堆上的棄嬰〞。他唯一的樂趣是每天十小時,打掃工作坊,整理工具。從十六歲到十八歲,他在巴黎,在艱苦的勞作中爭扎求存。銲鉚釘、鑽孔、銼磨,沒完沒了。〝這是一個毫無希望、前途黯淡的少年。〞
〝嚴酷、悄然無聲的歲月,令我腦海裡的惡念日漸成熟。〞

1907 年,布朗沙爾掙脫身上的桎梏,步行來到土倫,當了五年的水手。整整十年時間,他心無旁騖,如飢似渴地學習,滿足他無以饜足的求知慾。〝從十九歲到二十二歲這段時間裡,在微弱的油燈下,我以難以描述的激情狂吞各種知識,克服艱難困苦,追上有學養的莘莘學子。〞

1917 年在他服兵役的晚期,以第一名成績考入海軍機械工程學校,並應徵獲得錄取,參與聯軍外洋水上飛機的建造。他以敦刻爾克空軍中隊殲擊機機師的身份參加了戰爭,是倖免於難、逃出生天的其中一個。他是第一個擊沉德國潛艇的法國人。雖然戎馬倥傯,他卻有暇學習希臘文、拉丁文。為閱讀但丁,他學習意大利文,為欣賞莎士比亞,他研習英文。 1919 年他復員了,成為法爾曼建築子公司的一名航空工程師,直至 1955 年,在各個企業一直擔當這個職務。

1927 年,布朗沙爾在若澤.科爾蒂 (José Corti) 書店櫥窗裡偶然發現了艾呂雅的詩歌,這個詩歌的啟示挽救了他。〝我深為超現實主義的自由開放而感動。甚麼都可以做。每顆種子都有成長的機會。有朝一日,一顆會唱歌的樹的種子發芽了。一切都是可能的,這是進步的條件。讓國家去死吧。〞從三十七歲起,他寫詩聊以自慰,並於 1929 年自費出版了《腐爛的百合》 (Les lys qui pourrissent) ,五年後, René Debresse 出版了他的《 Malebolge 》,接著各種詩集陸續出版,但都沒有引起預期的關注。然而布朗沙爾是屬於頑強不屈的一類人。他說:〝我自己燃起光亮,我的光亮,我的黑暗。來自西南的狂風無法將它熄滅。這是我食指與姆指之間的一個天地。〞就這樣,從一個孤寂的詩人身上,閃爍出一句警句、格言,彷彿一隻猛獸吼出熾熱的詩篇。他的詩歌時而高傲,時而親切甚至瀟灑無拘,突然轉變節奏,變成一段經文,戲謔滑稽,令讀者癡迷,最終將其征服。

布朗沙爾對於詩的形象及詩人的力量堅信無疑, 沙爾和艾呂雅很快對這點也表贊同。這個對詩歌力量的篤信,由詩人為達至〝真諦〞的一場戰鬥、一場幾乎令人墮入地獄的戰鬥表現出來。〝真理不是以雙手去捕的,而需直入無底深淵去追捕生存的黑暗。〞從他的筆端汩汩流出遙無盡期的鬥爭畫面以及漫長修遠的道路。在騷動的夜裡,〝我不知疲倦地走著我的道路,又見到了天日。〞〝在吼叫著的夜裡,經歷了一場殘酷無情的戰鬥之後,暴風雨在業已平息的海面上伸展開來,初升的黎明已露曙光。〞〝我表達,聞所未聞的詞語在岩洞的深處迸發出火焰。〞布朗沙爾從年輕時的痛苦中走了出來,見到光明,這是詩人的普遍命運,必須先燃燒自己,消耗自己……

然而他非常清楚,一個詩人的聲音欲為世人所傾聽,該有多長的道路要走。 在他其中一句頗具特色的激烈言辭裡,他這樣寫道:〝為得到引領世界的狂熱份子的關注,每個詩人須擁有一個裝甲師。〞狂熱份子始終在那兒,而詩人請來的裝甲師, 卻總是被用來對付無辜者。

安德烈.皮耶爾.德.芒迪亞格 (André Pieyre de Mondiargues) ,布朗沙爾的其中一個無條件支持者 1953 年有這段非常嚴厲的話:〝法國人對詩的悟性等於或幾乎等於魚類的母性本能…… 他們忽略了科比埃爾 (Corbière) ,長時以來,他們嘲笑馬拉美。稍後,誓言不再有人讀他們。然而他們幾乎沒有注意到佩雷 (Péret) 和阿爾普 (Arp) ,而布朗沙爾在他的祖國讀者不到二十個。〞

1942 年至 1944 年第二次世界大戰期間,由於他對航空工程方面的知識,竟成了德國容克集團在巴黎辦事處的核計主任,實在令人難以置信。這是因為他早已加入了布呂蒂斯的抵抗組織,並為此深入到納粹的航空工業中心工作。 1945 年 10 月 10 日,他榮膺十字軍功章:〝意志頑強、忠於職守的情報員,同時亦是航空工程學的表表者,以其精確的工作和高超技術,為情報網作出了卓越的貢獻,並因此有效地支援了抗戰,促成了勝利。〞關於這位在另一場戰爭中亦曾奮戰過的老戰士,在這次戰爭的事跡,幾乎就只這些。

二戰期間,布朗沙爾被 La main à Plume 公推為大師。這是一個超現實主義者的組織,成員都是一些二十幾歲的年輕人。諾埃爾.阿爾諾 (Noöl Arnaud) 說布朗沙爾是〝這個時代最純潔的詩人〞,〝是我們行動的堅實基礎,是我們的參謀,我們讓他打頭陣,就像朝無能者臉上揮出一拳。〞 La main à Plume 頑強地與德國納粹與法國合作份子作無情的鬥爭,一些人在集中營裡死去。布朗沙爾毫不妥協的作品令他們著迷。必須在這裡一提的是,不少超現實主義者臨陣逃脫,去過更寧靜安逸的生活。諾埃爾.阿爾諾視布朗沙爾為夜的詩人,正等待黑夜的消逝。然黑夜卻帶著它的殘酷與焦慮不安來和白晝會合。布朗沙爾並不趾高氣揚,但卻是一名令人敬畏的詩人。

〝這是一個中等身裁的人,矮壯、結實,五官端正,兩眼炯炯有神,目光敏銳。他舉止靦腆,矜持,絕不是一個慷慨激昂,誇誇其談的人。他很少說話,但話語卻總是那麼精確,恰到好處,深思熟慮。激烈的言辭,他只是在寫作時才用上。可以說他日常的言談舉止、音容笑貌和他的詩歌迥然不同。〞 —— 諾埃爾.阿爾諾

1955 年布朗沙爾退休了,回到他的出生地,默默地渡著餘生。 1960 年 2 月,他攀登童年爬過的那座小山,那座出現在他第一首詩中的小山。不幸在結了薄冰的濕滑的山坡上頭撞地重重地摔了一跤。他負傷臥床,一直拖到 1960 年 3 月 19 日,便溘然離開人世。
〝在房間裡,帶著痛苦的回憶,在冬日耀眼的陽光下,倚在老伴的肩膀上死去。老伴慢慢地閉上閃著淚光的眼睛,正甜甜地回味那永遠沒完、永遠消失在遺忘深淵的回憶。〞
他以最後一首詩結束了自己的生命。