Exposition 展覽

« Paris, 1730-1930 : Le goût de la Chine » Le musée Guimet au Musée d'Art de Hong Kong
華采巴黎: 1730-1930 中國精神.法國品味

 


• François Boucher (1703-1770), Le jardin chinois 1742, Oil on canvas, 40.5cm (H) x 48cm (W)
Besançon, Musée des Beaux-Arts d'Archéologie © « Besançon, Musée des Beaux-Arts d'Archólogie (Photo Charles Choffet) », 2006

Exposition phare du Festival French May 2008, conçue par le Musée national des arts asiatiques Guimet, situé à Paris et co-organisé par le Musée d'art de Hong Kong, « Le goût de la Chine » passionnera certainement le monde chinois, car elle représente l'image et l'influence de la Chine dans la vie culturelle française à partir du XVIIIème siècle jusqu'au XXème siècle.

Sorte de prolongement aux années croisées France Chine qui présentaient l'art français en Chine et l'art Chinois en France, cette exposition montre en quelque sorte le métissage de deux cultures. Si l'on a pu voir par exemple il y a quelques années au Musée de Macao, l'art de certains peintres jésuites de la cour impériale chinoise qui incorporaient leurs notions de perspective dans des tableaux chinois, on pourra voir dans cette exposition comment la Chine se reflète dans l'art français de cette époque.

Le commissaire de l'exposition Marie-Catherine Rey a conçu « Le goût de la Chine » comme un portrait de l'amateur français d'art chinois qu'elle introduit en ces termes lors de l'étape de la conception de l'exposition :
Si la figure du connaisseur chinois a fait l'objet de plusieurs études et les échanges Chine-Occident suscité plusieurs expositions, le sujet de l'exposition envisagée est l'évocation, à l'intention spécifique du public chinois, des grandes étapes du « goût de la Chine » en France à travers le portrait de l'amateur français d'art chinois. Pourquoi français ? Parce que la France est, pendant deux siècles, le modèle d'un « art de vivre » et d'un « bon goût » qui entraîne toute l'Europe dans une passion pour les arts de la Chine, sur fond d'un contexte à la fois politique, philosophique et artistique.


• Ormolu-mounted Inkstand with Gilt Bronze Decorations 18th Century, 11cm (H) x 28cm (W) Paris, Musée du Louvre, Département des Objets d'art © Musée Guimet/Thierry Olivier

Le sujet, cerné avec précision, est l'occasion de faire le point, à travers les collections du musée Guimet (éventuellement enrichies de quelques emprunts à l'extérieur : Le Louvre, Musée d'Orsay, Centre Pompidou, Musée des Arts décoratifs, Musée Carnavalet) sur une « histoire du goût » qui d'une part, n'est pas linéaire et d'autre part, est moins connue qu'un courant proche et beaucoup plus étudié, le japonisme.

D'abord caractéristique de l'aristocratie aux XVIIène et XVIIIème siècles, le goût de la Chine devient au XIXème celui de la riche bourgeoisie, puis au XXème siècle, accompagne l'interrogation des avant-gardes artistiques sur leur pratique. Quelques étapes peuvent déjà être données :
Après les collections d'objets d'art héritées des collections royales (pièces en jade et en agate de Mazarin et de Louis  XIV ; porcelaines des Compagnies des Indes), l'engouement de quelques figures de l'aristocratie et de la bourgeoisie du XVIIIème siècle qui dessine les traits de grands amateurs : M. de Julienne, le duc d'Aumont.

Le rôle des grands marchands et collectionneurs à Paris, entre 1870 et 1890 : la figure du collectionneur Ernest Grandidier. Les achats liés à l'ouverture du musée Guimet en 1889, à un moment important pour l'essor de la sinologie.
Dans le sillage des expositions d'art chinois des années 1930 amenant à reconsidérer l'art de la Chine (à Paris, musée de l'Orangerie, 1937), la perspicacité de quelques très fins connaisseurs pour la constitution de remarquables collections de peintures.

Ainsi serait dressé pour le public chinois, qui verrait soulignée l'ancienneté et la permanence de l'intérêt porté en France aux arts de la Chine, un portrait à la fois historique et illustré de l'amateur français d'art chinois, cet amateur dont les connaissances ont participé à la constitution de collections publiques essentielles pour faire connaître en Europe la civilisation chinoise.

L'exposition au Musée d'art reconstitue selon un parcours historique des environnements d'époques qui servent de toile de fonds à l'exposition de plus de 170 œuvres dont des porcelaines, laques et bronzes, des meubles, des dessins, gravures et peintures.

展覽〝華采巴黎:1730-1930中國精神.法國品味〞由法國吉美國立亞洲藝術博物館 (Musée national des arts asiatiques Guimet) 構思,與香港藝術館合辦,是今年法國五月藝術節的重點節目。這展覽肯定會引起不少中國人的興趣,因為從展出的藝術品中可以看到十八世紀至二十世紀中國的藝術對法國人文化和生活的影響。


• Vase cornet aux armes du regent, 1e moitié 18e siècle?
Paris, Musée du Louvre ©Photo RMN/ ©Daniel Arnaudet

是次展覽可以說是中法交流年的延續,2003 年在中國介紹法國的文化和藝術,2004 年在法國介紹中國的藝術和文化,而這展覽某程度上也顯示出這兩種文化的雜染。舉例說,或許大家曾欣賞過幾年前在澳門藝術博物館展出的一些耶穌會修士為中國宮廷繪畫的畫作,他們將西洋畫的透視概念加入中國的水墨畫中,而這次的展覽則讓我們看到當時中國是怎樣從法國的藝術中顯示出來。
策展人 Marie-Catherine Rey 是按照一個熱愛中國藝術的法國人的形像來構思〝中國精神.法國品味〞。

這展覽的主題是打算透過描寫一個熱愛中國藝術的法國人的形像來喚起華裔公眾的注意,讓他們明白法國對中國藝術的熱愛是分為幾個階段的。為何是〝法國〞?原因是兩個世紀以來,法國是〝生活藝術〞和〝品味〞的典範,而在一個同時包含了政治、哲學和藝術的環境下,整個歐洲也隨 ? 法國對中國藝術趨之若騖。

這經過小心規劃的主題正好透過吉美藝術博物館的一些珍藏(也可能包括羅浮宮博物館、奧塞博物館、龐比度中心等機構借出的珍藏)來確定〝中國風〞的歷史,一方面,這〝中國風〞並非一次性的,另一方面,它與近期較流行和更加考究的〝日本風〞相比之下是較少人認識。

首先,〝中國風〞在十七和十八世紀是貴族的特徵,到了十九世紀成為了富裕的資產界級的玩意,然後到了二十世紀被前衛藝術家藉此來反思他們的創作手法。是次在香港藝術館舉辦的展覽將以當時巴黎文化界的一些場景來配合展出 170 多件藝術品(包括中國瓷器、漆器、家具、繪畫、版畫及油畫)。