Journée de la femme 婦女節

Texte : Entretien avec Martine Reid

 
  Les « Femmes de lettres » françaises
法國的〝女文人〞
 
 

Marie de France (« j'ai pour nom Marie et je suis de France » disait-elle), est considérée comme la première femme de lettres française. Poétesse elle vécut au Moyen âge au XIIe siècle, en France et probablement à la cour de Henri II Plantagenêt en Angleterre. Elle s'inspirait pour ses contes et lais des légendes bretonnes. « Depuis cette époque, nous dit Martine Reid, des femmes ont été présentes en littérature, et chaque siècle a compté, en nombre, des œuvres de celles que l'on a appelées tour à tour " femmes de lettres", "femmes auteurs" ou "écrivaines", parfois même "autrices", "auteuses" ou "autoresses". Cette production continue d'écrits de femmes constitue l'une des singularités de la littérature de langue française. Elle est sans équivalent dans les autres littératures européennes. » Martine Reid, professeur de lettres à l'Université de Lille III, invitée pour une conférence à l'Alliance française de Hong Kong, a conçu et réalisé la série « Femmes de lettres » pour la collection Folio chez Gallimard. Elle tente, en republiant des œuvres des auteures oubliées, de dresser un tableau vivant de cette littérature féminine française.


• Mme de Stäel

Quel événement est à l'origine de la création de la série « femmes de lettres » ?
C'est en commençant à travailler sur George Sand, il y a une quinzaine d'années, que je me suis rendue compte que la plupart de ses romans n'étaient pas disponibles et qu'il était donc impossible de les enseigner. J'ai alors réédité une demi-douzaine de romans et l'autobiographie de Sand, Histoire de ma vie, dans sa version intégrale, qui compte 1500 pages.

Force a été de constater ensuite que ce qui s'observait pour Sand s'observait plus largement, et parfois de manière beaucoup plus gênante, pour nombre d'autres femmes auteurs, dont les ouvrages avaient, assez généralement, disparu des catalogues d'éditeurs, comme leurs noms avaient disparu des histoires littéraires. Qui connaît par exemple Françoise de Graffigny, Mme Riccoboni ou Mme de Genlis ? Qui a lu leurs œuvres ? Elles ont pourtant connu un succès considérable en leur temps ; leurs œuvres ont été souvent rééditées, en France et à l'étranger, illustrées par des artistes connus et traduits dans les grandes langues de culture européenne (allemand, anglais, espagnol, italien). Ayant conservé des liens étroits avec l'université américaine, je savais que certains textes français indisponibles étaient édités aux Etats-Unis en français (avec un appareil critique en anglais). J'ai pensé que ce pourrait être un argument décisif pour le plaidoyer que je ferais auprès des éditeurs français pour les engager à republier quelques-uns de ces textes, ce qui a été le cas : mon interlocuteur de chez Gallimard s'y est montré très sensible.

Pourquoi avoir choisi d'éditer une série de textes uniquement écrits par des femmes ?
La création de la série « femmes de lettres » permet de rendre disponibles des textes qui ne le sont plus depuis longtemps ou qui le sont, dans un petit nombre de cas, dans des éditions spécialisées, plus coûteuses et plus difficiles d'accès. Le geste n'est pas en soi très original : le XIXe siècle a vu se multiplier les anthologies de textes de femmes (généralement « à l'usage des jeunes personnes ») ; quelques tentatives de collection « d'ouvrages de dames » ont existé avant les rééditions de textes classiques de femmes aux Editions des femmes à partir de 1970. A mon sens, l'intérêt de ce type de geste éditorial, c'est de permettre notamment de rappeler la richesse d'une partie du patrimoine littéraire injustement oubliée et de rendre ainsi visibles, et accessibles, des textes peu ou pas connus, dont les auteurs ont vécu au XVIIe siècle et jusqu'à la première moitié du XXe siècle environ. Dans tous les cas, il s'agit d'ouvrir le domaine littéraire à des noms et des œuvres qui y appartiennent de plein droit : la littérature est une ; elle est constituée de productions d'hommes et de femmes ; même si elles sont, dans les faits, moins nombreuses que les hommes (dix à 20 % environ selon les époques), les œuvres de ces dernières ne sont pas pour autant mineures, loin s'en faut, mais il est vrai que l'histoire littéraire nous a, depuis Gustave Lanson à la fin du XIXe siècle, habitués à penser le contraire.

Pensez-vous qu'il y ait une quelconque différence entre l'écriture féminine et l'écriture masculine ?
La question de savoir s'il y a une écriture masculine et une écriture féminine a fait l'objet de nombreux débats. Pendant longtemps, les hommes de lettres ont dit qu'il y avait une écriture féminine reconnaissable à un style, des sujets, et des genres littéraires féminins, la lettre par exemple, le roman, la poésie sentimentale ; le plus généralement, les femmes l'ont pensé et ont revendiqué cette différence. On ne trouve que de rares exceptions à cette façon de voir : George Sand, par exemple, a refusé de faire de la littérature « de femme » (ce que rappelle le choix d'un pseudonyme masculin), ou encore Rachilde qui, à la fin du XIXe siècle, s'est volontairement présentée comme un « homme de lettres », convaincue que la littérature était et demeurait une activité d'homme. Dans les années 1960, sous l'influence d'un féminisme militant, certaines écrivaines ont fait valoir le principe de « l'écriture-femme » et ont résolument fait entendre leur différence. Toutefois ce courant est demeuré minoritaire, et Monique Wittig, l'une des grandes figures à réfléchir sur l'écriture des femmes était opposée à cette étiquette. Aujourd'hui, la question n'est pas « résolue » ; à mon sens, et sauf exception, elle s'est plutôt dissoute dans une manière autre, plus libre et plus personnelle, de faire de la littérature.

Ecriture féminine et réflexion sur la condition des femmes vont-elles de paire ?
Pour toutes sortes de raisons, toutes les femmes ne sont pas féministes. Il en va de même avec les femmes auteurs : elles ne sont pas toutes féministes si l'on entend par là, pour faire simple, des convictions fortes à propos de la condition des femmes et la production de textes affichant ces convictions. Il est vrai que bon nombre de femmes auteurs ont fait entendre leurs difficultés à exercer, en tant que femmes, leur métier d'auteur(e), mais toutes ne l'ont pas fait. Il est vrai aussi que bon nombre de femmes auteurs ont écrit des romans qui présentaient autrement les rapports entre les personnages masculins et féminins, qui représentaient des héroïnes plus soucieuses de leur identité de femme, et des hommes plus volontiers critiqués dans leurs manières d'agir « en hommes ». Toutefois, sur cette question, toutes sortes de positionnements s'observent. Il n'y a d'ailleurs pas lieu de s'en étonner. Pourquoi le champ littéraire féminin serait-il cohérent, unifié (au nom de l'appartenance sexuelle), quand le champ littéraire masculin ne l'est pas ? Rapproche-t-on les ouvrages de Racine de ceux de Hugo pour la seule raison qu'ils ont été écrits par des hommes ? Il y en va de même pour les femmes, dont il faut cesser de croire qu'elles sont semblables, qu'elles pensent de même, et qu'elles seraient féministes, simplement parce qu'elles sont du même sexe.

Certains genres littéraires ne figurent pas dans cette collection, pouvez-vous commenter les choix que vous avez faits ?
Les textes ont été choisis pour leur qualité, l'originalité de leur sujet et de leur style, leur finesse de vue et le réel plaisir qu'ils peuvent procurer au lecteur qui les découvrent. Lire est d'abord un plaisir, les informations savantes viennent ensuite, et le lecteur qui les souhaite peut les trouver : chaque volume est accompagné d'une introduction de quelques pages, d'éléments biographiques et de références bibliographiques. Les ouvrages de fiction (romans, contes et nouvelles), les essais, les correspondances, les écrits autobiographiques ont été privilégiés ; le théâtre et la poésie ont été écartés : ils trouvent plus difficilement leur public. Les noms de femmes auteurs connues, Mme de Lafayette ou George Sand, ont été mêlées aux noms de femmes auteurs moins connues, Mme d'Aulnoy ou Flora Tristan, voire oubliées désormais, Mme de Genlis ou Renée Vivien. De la même manière, des textes connus ont voisiné avec des textes moins connus : la nouvelle de George Sand intitulée Pauline n'est pas aussi connue que ses romans champêtres ; il en va de même pour les nouvelles de Mme de Lafayette ou de Mme de Staël. Pour des raisons de calibrage propres au Folio 2 €, la publication d'extraits a parfois été nécessaire. Au lecteur qui apprécierait Les Promenades dans Londres de Flora Tristan ou les Mémoires de Marie d'Agoult de se rapporter ensuite au texte dans son entier.

La série a-t-elle été bien accueillie par le public ?
Le succès de la série a dépassé les attentes de l'éditeur. Cinq titres ont paru en mars 2007, les cinq suivants l'an dernier et les cinq derniers sortent ces jours-ci : il s'agit de lettres de Mme de Sévigné (les toutes premières qu'elle écrit lors du départ de sa fille pour la Provence où elle va retrouver son mari), de nouvelles de Mme de Lafayette (qui a écrit d'autres textes que la fameuse Princesse de Clèves), un charmant roman de Mme Riccoboni, qui fut l'amie de Diderot, de David Hume, du baron d'Holbach et l'une des romancières les plus connues de son temps, des nouvelles de Mme de Staël, écrites alors qu'elle est encore jeune fille (deux d'entre elles se passent dans les Caraïbes) et enfin des extraits des Mémoires de Marie d'Agoult (son enfance entre la France et l'Allemagne). La vente des dix premiers titres a dépassé les 125.000 exemplaires. Il y a donc toute raison de se réjouir de ce petit regain d'intérêt pour quelques noms auxquels j'espère pouvoir continuer à en ajouter d'autres.

Quels autres textes mériteraient de figurer dans cette série ?
Bien des textes peuvent être réédités en dehors de la quinzaine de noms que compte désormais la série ; bien des noms, oubliés peu ou prou, peuvent être sortis de l'ombre, non pour le plaisir de faire revivre des « vieilleries », mais pour continuer de faire entendre la diversité des textes écrits pour les femmes, leur inventivité, leur force, leur beauté. Quelques textes du XVIe siècle, les récits de Marguerite de Navarre ou les souvenirs de Marguerite de Valois par exemple, méritent de figurer dans la série. Les contes imaginés par les grandes conteuses de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècles, Mlle de Lubert, Mme de La Force, Catherine Bernard ou Mme de Villeneuve, doivent continuer de vivre dans l'imagination des lecteurs et lectrices ; les brefs romans et nouvelles des écrivaines du XVIIIe, du XIXe et du début du XXe siècles méritent eux aussi l'attention ; les mémoires, les essais, les chroniques journalistiques d'une Mme Roland, d'une Hortense Allart ou d'une Delphine de Girardin doivent continuer d'intéresser, de faire rire ou de toucher, au moins autant que les lettres de Julie de Lespinasse, de Mme Du Châtelet ou de la comtesse de Ségur. Accompagnés de citations extraites des mémoires ou de la correspondance quand elle existe, les éléments biographiques rappelés dans chacun des textes contribuent à faire revivre des figures originales qui ont eu, le plus souvent, des existences passionnantes. Autant de façons de semer de cailloux blancs le chemin d'une histoire de la littérature française à redécouvrir.

 

• Madame de Genlis

Marie de France (〝我的名字叫瑪莉,而我是來自法國〞她這樣說道)被認為是法國的第一位女詩人。這位女詩人生於十二世紀中古時代的法國,亦有可能曾在亨利二世統治下的英格蘭金雀花王朝的宮廷中生活過。她的故事和詩歌多是吟唱布列塔尼的古老傳說。Martine Ried這樣對我們說:〝自那個時代開始,女性便在文壇上出現,此後,每個世紀都可以數算到大量由這些被稱為“女文人”“女詩人”或“女作家”的文學作品。不停地有女性的著作出版問世是法語文壇上其中的一個獨特現象,而這現象在其他歐語國家的文學界根本不能與之相提並論。〞Martine Ried在里爾第三大學教授文學,她為伽里瑪出版社的Folio叢書構思並製作了〝 女文人〞系列,她這次應邀請來港主持一個在香港法國文化協會舉辦的研討會。她嘗試透過再次出版那些已被人遺忘的女作家的作品來為這些法國的女性文學家描繪一幅生動的圖畫。

是甚麼事件引起〝女文人〞系列的誕生?
大約在十五年前,當我開始對喬治桑(George Sand)進行研究時,才發覺她的小說大部份已絕版,根本不可能用它們作教材。為此原因,我再次出版了喬治桑的六本小說,以及她的自傳《我一生的故事》(Histoire de ma vie)共1500頁的全真版。

我必須指出的是,發生在喬治桑的情況其實很普遍,而且有時更使人感到不平,很多女性作家,她們的作品頗為普遍地被人從出版社的目錄中刪去,一如她們的名字在文學界的歷史中消聲匿跡一樣。例如,誰人認識Françoise de Graffigny 、 Mme Riccoboni 或Mme de Genlis?誰曾閱讀過她們的作品?然而,她們在自己的時代所獲得的成就是受到重視的;她們的作品在法國及國外常被再次出版,並由知名藝術家畫插圖,還被翻譯成多種歐洲語文(德文、英文、西班牙文、意大利文)。我一直與美國的大學有着緊密聯繫,因而知道有部份在法國找不到的著作曾在美國以法文出版(附有英文的參考資料)。我認為這一點可以作為我用來說服法國出版商同意再次出版幾部這類著作具決定性的理據,而事實亦是這樣︰代表伽里瑪出版社與我對話的人對這一點顯示出高度的興趣。

為甚麼會選擇只是出版一系列女性撰寫的著作?
製作這〝女文人〞系列讓一些消失已久或小數仍然存在,由專科書籍出版商出版,價錢比較昂貴又不容易找到的著作能再次普及起來。這行動本身並非很有新意︰十九世紀時出現大量女性作家的作品選集(一般都是〝適合年輕人閱讀〞的);而婦女出版社自1970年開始將一些女性的經典著作再次出版之前,亦曾經有過幾次將〝女性的著作〞結集出版的嘗試。我的感覺是,這類出版行動的重要性是提醒大家,在我們的文學寶庫中那不公平地被遺忘的部份是多麼的豐富精彩,從而讓一些鮮為人知或無人認識的著作再度受到重視和大眾化,而那些作家是活在十七世紀到二十世紀上半葉之間。在各方面來說,這些名字和作品都有權被歸納在文學殿堂中︰文學是一個整體,是由男性和女性創作的作品組成;儘管實際上女性的作品之數量較男性的少(視乎不同的年代,有百份之十到百份之二十的差別),然而,這並不表示女性作家的作品較為次要,反而是完全相反的呢,但無可否認,自Gustave Lanson在十九世紀末開始,文學界的歷史就讓我們習慣了這種想法。


• George Sand, par Auguste Charpentier, 1835

你認為女性的文筆和男性的文筆是否有不同之處?
有沒有男性的寫作風格和女性的寫作風格之分這問題曾經是無數辯論的主題。有很長的時間,男性文人都說女性的寫作很容易從風格、主題以及文學作品的類別,如書信、小說及言情的詩歌等分辯出來;而最普遍的是,女性自己認為有分別,並且要求這種分別。只有極少數的女作家是與這種看法不同的:例如喬治桑,她拒絕寫〝女性〞的文學(這令人想到她選擇男性的筆名),或在十九世紀末期,Rachilde自願被介紹為〝男性文人〞,堅信文學寫作從來和以後都是男性的活動。1960年代,在女權運動的影響下,有部份女作家強調一種〝女性的寫作〞的原則,並堅決對外表達她們的原則。然而,這趨勢只屬於少數派,曾對女性的寫作作深入研究的Monique Wittig(文壇中其中一位重要人物)反對這種標簽。到了今天,這問題仍未〝解決〞;我個人認為,除了特殊的情況外,倒不如說這問題已在另一種更自由和更個人的方式創作文學而告消失。

女性寫作與思考女性的狀況是否相輔而行的?
有各種理由證明並不是所有女性都是女權主義者。這對女性作家來說也是一樣︰她們不全都是女權主義者,如果女權主義的意思是,簡單的說是對有關女性的境況有堅強的信念並在寫作中清楚表達這種信念。無可否認,有不少女性作家投訴說身為女性,她們從事寫作為職業很困難,但這並不全然是事實。亦無可否認有不少女作家寫的小說以不同的手法描寫書中男女人物之間的關係,女主角被寫成較重視她們的女性身份,而男性通常較為挑剔。不過,在這問題上可以看到各種的觀點與角度,實在不值得我們大驚小怪。為何女性文學的領域(在屬同一種性別的名義上)就要有一致性,統一性,而男性文學的領域就不需要呢?我們會否因為哈辛和雨果都是男性這理由而將他們的作品作比較?這對女性也應是如此,因此必須停止認為她們既是同類,她們的想法就一樣,就因為她們是同一樣的性別就必然是女權主義者。

有某些類別的文學作品未被包括在這系列當中,可否解釋一下你是如何作出選擇的?
那些被揀選的著作是因為它們的優點、主題的原創性、它們的風格和敏銳的見解,以及讀者從中所得到真正的樂趣。閱讀的先決條件是樂趣,之後才是學術性的資訊。有興趣的讀者會發現︰每一冊皆附有幾頁有關作者的簡介及書目的參考資料。虛構作品(小說、童話或短篇小說)、小品文、書信集、自傳式的著作會被優先選擇,戲劇和詩詞之類的作品被剔除了:它們較難找到讀者。一些知名女作家如Mme de Lafayette或喬治桑的名字與一些較少人認識的女作家的名字(Mme d'Aulnoy或Flora Tristan)或甚至乎已被人遺忘了的名字(Mme de Genlis或Renée Vivien)混在一起。同樣,一些出名的著作旁邊是一些較少人認識的文學作品:喬治桑的短篇故事《Pauline》並不如她那些充滿鄉土情懷的小說那麼多人認識;Mme de Lafayette或Mme de Stäel的短篇故事的情形也是一樣。亦因為Folio叢書本身的定價為2歐元這理由,有時必須摘錄出版。

公眾對這〝女文人〞系列的反應好嗎?
這系列受歡迎的程度遠遠超過出版社的期待。2007年3月出版了五本書目,去年再出版了五本,最新的五本將在近日問世:它們包括Mme de Sévigné的書信(當她的女兒到普羅旺斯與丈夫重聚後,她最初寫給女兒的書信);Mme de Lafayette的一些短篇故事(除了著名的《克萊芙王妃》外她也著作了其他的文學作品);Mme Riccoboni的一本迷人的小說,她是哲學家狄德侯(Diderot)、蘇格蘭哲學家大衛.休謨(David Hume)及霍爾.巴哈侯爵(Baron d'Holbach)的朋友,也是當時最著名的小說作家之一;Mme de Stäel少女時期寫的一些短篇故事(其中的兩個故事是發生於加勒比海),最後是Marie d'Agoult的《回憶錄》中的部份章節(她童年時在法國及德國的生活)。之前出版的十個書目的總銷售量超過十二萬五千本。


• Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, Comtesse de la Fayette

其他的文學作品有哪些值得列入這系列中呢?
這系列除了由開始至今數到的十五個名字外,還有很多文學作品是可以再次出版的;有無數或多或少已被遺忘的名字可以重新問世,這並不是為了使〝古風〞再度流行起來,而是讓各種不同為女性而寫的文學作品能繼續發出聲音,讓世人認識它們的創意、力量和美好。十六世紀的一些著作,例如Marguerite de Navarre的故事或是Marguerite de Valois的回憶錄都值得收錄在系列當中的。還有一些由Mlle de Lubert、Mme de la Force、Catherine Bernard或Mme de Villeneuve等十七世紀及十八世紀的偉大短篇小說作家所寫的虛構故事實也應該仍活於男女讀者的想像中;十八、十九世紀到二十世紀初的一些作家的短篇故事或短篇小說也同樣值得我們留意的。實在有很多的方法帶我們再次發掘法國文學的歷史。