Poésie 詩詞

Texte : Bernard Pokojski

 
  Pétrus Borel, le lycanthrope
佩特呂斯.博雷爾:人狼詩人
 
 

« Pétrus Borel (...) fut une des étoiles du sombre ciel romantique. Etoile oubliée ou éteinte, qui s’en souvient aujourd’hui et qui la connaît assez pour prendre le droit d’en parler (...) ? » Baudelaire

Plus près de nous, Jean-Luc Steinmetz dans la préface des Ecrits drolatiques de Borel publiés en 2002 aux éditions La Chasse au Snark, nous donne ceci : « Il a toujours existé cependant un petit nombre d’amateurs éclairés pour lesquels Borel brille d’un sombre et inégalable éclat. La révolte qu’il signifie et que transmettent ses personnages, la contestation qu’il brandit à la face d’une société unitaire, aveugle et sourde lui ont valu définitivement la reconnaissance d’une poignée de lecteurs bien avisés. »


• Pétrus Borel

Malgré tout le respect que je porte à Baudelaire et à son œuvre, je vais prendre ici le droit de tresser quelques lignes à la mémoire de cette étoile du sombre ciel poétique en espérant que d’autres rejoignent cette poignée de lecteurs bien avisés. Pétrus Borel vit le jour à Lyon le 29 juin 1809, douzième enfant d’une famille de petits commerçants qui en 1820, s’installèrent à Paris. Il y suivra alors l’enseignement du Petit Séminaire et un abbé se chargera même de parfaire son éducation. En 1824, on le retrouve en apprentissage chez un architecte ami de la famille, celle-ci souhaitant ardemment le voir embrasser cette noble profession et quatre ans plus tard, il sera secrétaire auprès d’un autre architecte à Melun. En 1829, il s’établira à son compte mais éprouvera de grandes difficultés à s’intéresser à l’architecture de son temps, lui préférant le Moyen-Age, ce qui le conduira à connaître certains déboires qui aboutiront à des procès. Le dessin le passionnera ensuite, comblant temporairement son amour profond pour les formes et les couleurs car là aussi, nouvel échec : il se rend compte qu’il n’est pas fait pour cet art et le voilà qui se tourne vers le journalisme. A cette époque, il rencontre les membres du « Petit Cénacle » dont faisaient partie, entre autres, Nerval, Gautier et un poète au doux nom de Philothée O’Neddy. Pétrus Borel deviendra très vite l’âme de ce groupe et lors des Trois glorieuses se révèlera farouchement républicain, «faute de pouvoir être caraïbe » comme il le dira non sans humour. Victor Hugo l’invitera le 25 février 1830 à la première d’Hernani et il sera l’un de ceux qui participeront à la fameuse bataille du même nom... Du point de vue personnel, Pétrus Borel connaît une affreuse misère, ne mange pas toujours à sa faim et se verra même interné pour défaut de passeport au printemps 1831. Il portait très haut le Romantisme et le voulait sans concession, exigeant une liberté de création absolue ainsi que de mœurs qui le conduira à l’expérience naturiste du camp des Tartares dans une maison de la rue de Rochechouart... En 1831, le 30 août exactement, l’inusable Figaro (encore disponible dans tous les bons kiosques) inventera l’expression « Jeunes-France » pour fustiger les Romantiques regroupés autour de Pétrus Borel, détournant au passage le titre d’un journal républicain publié depuis 1829. Il leur était reproché leurs outrances langagières, vestimentaires et évidemment leurs positions idéologiques. «Perruque ! », « bourgeois ! » étaient dans leurs bouches des insultes, ils prônaient la barbe, les cheveux longs et arboraient de magnifiques costumes aux couleurs vives en opposition au noir bourgeois... L’Art était leur véritable passion et ils allaient même à lui attribuer une mission, celle de transformer le réel. Leur révolte était immense : « Mort à l’Institut! » « Mort au professorat ! » cris qui effrayèrent le grand Chateaubriand et qui forcèrent notre Victor Hugo à les morigéner car rien ne devait pouvoir entraver sa lente ascension vers l’Académie. Gautier publiera en 1833 Les Jeunes-France, romans goguenards dans lequel seront effacés les traits les plus virulents de ce courant subversif : la main de V. H. étant passée par là... Mais le « J’ai besoin d’une somme énorme de liberté » de Borel continuera de résonner à nos oreilles et à la face de Monsieur Thiers, ce futur boucher de la Commune...

Après quelques textes de moindre importance, il publie en janvier 1832, son premier recueil Rhapsodies qui est celui d’un poète plutôt malhabile mais dans sa préface, il nous donne ceci : « Si je suis resté obscur et ignoré ; si jamais personne n’a tympanisé pour moi, si je n’ai jamais été appelé aiglon ou cygne ; en revanche, je n’ai jamais été le paillasse d’aucun ; je n’ai jamais tambouriné pour amasser la foule autour d’un maître, nul ne peut me dire son apprenti. » Et cela se termine par ces mots qui nous parlent encore : « D’ailleurs, [ce livre] n’est-il pas à la hauteur d’une époque où l’on a pour gouvernants de stupides escompteurs, marchands de fusils, et pour Monarque, un homme ayant pour légende et exergue : "Dieu soit loué, et mes boutiques aussi !" »

L’année suivante, paraît Champavert, contes immoraux, recueil de huit nouvelles très particulières qui plongent le lecteur dans un univers déconcertant de fantaisie où la cruauté, l’érotisme et l’exotisme fonctionnent à merveille pour atteindre des sommets voluptueux, tout cela aidé par la manie qu’avait Pétrus Borel de recourir à des graphies très personnelles. Le texte apparaît alors dans une étrangeté archaïsante qui n’arrête pas de fasciner le lecteur.

En 1835, Borel s’échappe de Paris pour aller s’installer en Champagne « dans une hutte de boue et de chaume » afin de traduire Robinson Crusoë dont la traduction est encore éditée de nos jours et surtout finir son grand œuvre Madame Putiphar, livre ici plein de gravité et de désespoir loin des sarcasmes et de l’humour des Contes immoraux. « Le givre qui couvrait ma vitre et la rendait opaque comme une gaze épaisse, s’est fondu sous des rayons venus d’en haut, et a laissé un beau jour arriver jusqu’à moi. » Borel bizarrement visité comme il l’écrit dans le chapitre XXIII, délivré presque des tourments parisiens. Mais Baudelaire avait écrit : « Tous les hommes, ou presque tous, penchent leur écriture vers la droite ; Pétrus Borel couchait absolument la sienne à gauche, si bien que tous les caractères, d’une physionomie fort soignée d’ailleurs, ressemblaient à des files de fantassins renversés par la mitraille ! » Une bataille se livre à chaque instant, présente dans l’écriture même.

Alors, Madame Putiphar, roman noir ? Roman populaire ? Borel à la conquête d’un plus vaste public, installe son lecteur dans un « exotisme nordique », où un couple persécuté victime de méchants connaît l’univers carcéral et vivra une vengeance finale. La psychologie y est assez sommaire et vilenies, trahisons y prospèrent tout autant que le vice qui voit la vertu bafouée. Borel vise à provoquer chez le lecteur une commotion et Jean-Luc Steinmetz remarque que malgré l’apparence d’une structure ultra-convenue et d’un style non-absent de poncifs, il y a une invention qui propose « un livre inclassable, longue récrimination existentielle sous l’aspect d’un récit où l’inspiration, parfois empêchée, convoite le sublime ». A vous d’y aller voir encore une fois.

Les surréalistes ne s’y tromperont pas. Aragon qualifiera Borel de « Colosse », Breton y verra « un des plus grands souffles révolutionnaires qui fût jamais » et Eluard le situera entre Sade et Lautréamont.

A sa sortie, le roman sera éreinté par le grand critique Louis-Philippard de l’époque, Jules Janin, qui n’y verra qu’un hymne à l’immoralité, œuvre d’un «cannibale » fou qui risquait de provoquer les plus grands désordres et qui plus est, avait l’audace de faire de Sade une victime dans deux de ses pages...

En 1840, Pétrus Borel emménagera dans une ferme près d’Asnières avec une veuve et ses enfants, ferme baptisée « L’auberge de l’Ane mort et de la Femme guillotinée ». Il y recevra de nombreux amis et écrira des choses publiées dans des revues. En 1844, il retourne à Paris prendre la direction de la revue Satan à laquelle il donnera des articles. Puis on le verra également à la Revue pittoresque à l’Ane d’or, à l’Artiste, travaillant laborieusement mais n’arrivant pas à subvenir à ses besoins... Théophile Gautier, rentré d’Algérie en 1845, lui suggérera de tenter sa chance dans l’administration coloniale. Il sera nommé « inspecteur de la colonialisation de 2e classe » et prendra ses fonctions auprès du maréchal Bugeaud et à la démission de ce dernier, après s’être marié avec la fille de la veuve de la ferme d’Asnières, il sera muté à Mostanagem où ils achèteront un terrain sur lequel sera bâtie petit à petit de leurs mains une maison, « le Castel de Haute-Pensée ». En 1848, Borel sera destitué de ses fonctions à la proclamation de la Deuxième République mais l’année suivante il est réinstallé dans le corps des inspecteurs de la colonisation et envoyé dans le département de Constantine... D’autres péripéties suivront, et Borel, excellent administrateur, sera en peu de mots victime de ses idées romantiques qu’il n’avait jamais reniées et ne faisant aucune différence entre les deniers publics et les siens, sera révoqué de la fonction publique. Il redeviendra un simple colon sur ses terres et malgré le soleil refusera toujours de se couvrir le chef... Il y a tout lieu de soupçonner qu’il préparait là un suicide par insolation qui arriva le 17 juillet 1859... Ainsi disparut le lycanthrope, « une personnalité pivotale autour de laquelle les autres s’implantent et gravitent » (Gautier Histoire du Romantisme, 1872).

«Il paraît que j’ai de la condescendance pour les poètes mineurs. Et pourtant par là on entend Pétrus Borel, ce colosse. » — Aragon

Je vous remercie, mon cher lecteur, de l'intérêt que durant un demi-siècle environ, vous avez bien voulu prendre à cette sombre histoire, de l'attention que vous avez bien voulu me prêter jusqu'ici. C'est bien aimable à vous. Cette bonté, je ne l'oublierai jamais.

Je vous remercie aussi avec empressement, ma chère belle et douce lectrice. Maintenant vous me connaissez à fond; je vous ai fait descendre jusque dans les replis les plus secrets de mon cœur ; je ne sais si je vous plais, mais je sais, moi, que je vous aime beaucoup. Vos charmes et votre indulgence m'ont si bien habitué à votre personne que je ne puis le cacher, c'est avec une grande tristesse que je me sépare de vous.

Adieu, madame, — je me mets à vos pieds. — Je vous rends grâce à votre bienveillance ; j'espère que vous voudrez bien me la continuer ; je vous la retiens même d'avance pour mon prochain, livre qui se nommera TABARIN.

A TABARIN, donc !

Oh ! si jamais, après m'avoir entendu, le public, cet autre prince Hamlet, pouvait me dire : — Soyez le bien-venu, monsieur, à Elseneur !

 

〝佩特呂斯.博雷爾是浪漫主義陰暗天空裡眾多的星星之一。不管這顆星已被人遺忘抑或黯然無光,今天,有誰記起他,又有誰真的瞭解他而有權評論他。〞──波德萊爾

更近一些,讓 - 呂克.斯坦默茲(Jean-Luc Steinmetz)在其為 2002 年由 La chasse au Snark 出版社出版的博雷爾的《諧趣集》(Ecrits drolatiques)一書寫的前言裡這樣評說道:〝博雷爾總是擁有一小撮精明的知音,對他們而言,他發出忽明忽暗的光。由他的小說人物所傳達的他的反叛精神,他對這個單一、盲目而冥頑不靈的社會的不滿,最終為他贏來了一群有見識的讀者的認同。〞

我對波德萊爾及其詩文敬愛有加,這不妨礙我在這為博雷爾寫上幾句,以紀念這顆在業已黯淡無光的詩的天空裡的小星星,以期更多的人能加入這群有識之士的行列。

佩特呂斯.博雷爾1809年6月29日誕生於里昂。他是1820年來巴黎創業的一個小商人家庭的第十二個孩子。初時,他在一家修道院修讀,由一個神甫專事教導。1824年他轉而跟一個家庭好友、一個建築師學藝。家人亟望他能投身這個高尚職業。四年之後,他在默倫(Melun)任另一名建築家的秘書。1829年,他自己開業,但他對現代建築實難感興趣,卻偏愛中世紀,為此,令他遭到一些挫折,甚至惹來官非。接着,他熱烈地愛上了繪畫,這暫時滿足了他對形象和色彩的摯愛,因為他在這方面最終也失敗了。他明白自己與藝術無緣,於是便轉向新聞工作。這時期,他遇上了〝小文社〞(Petit Cénacle)的一些成員,其中有奈瓦爾、戈蒂埃及一個有着美麗名字的詩人菲洛泰.奧奈迪(Philothée O’Neddy)。佩特呂斯.博雷爾很快便成了這群人的靈魂人物。在〝光榮的三天〞期間,他強烈地表現出自己是一個共和主義者。他不無幽默地說:〝既然做不了加勒比人,也就只好這樣了。〞1830年2月25日,維克多.雨果邀請他觀看《歐那尼》的首演,他也參加了兩派人因該劇引起的毆鬥,即著名的〝歐那尼事件〞。從個人角度看,博雷爾生活極其悲慘,經常食不果腹,甚至在1831年還因護照問題被拘禁。他高舉浪漫主義大旗,毫不讓步,要求絕對的創作自由、生活自由,這促使他參加了在 Rochechouart 街的一間屋子裡的韃靼裸體營活動。1831年8月30日,永不衰敗的《費加羅報》(至今各報亭仍有出售)騎劫了自1829年便出版的一份共和主義報紙的標題,創造了〝青年—法蘭西〞(Jeunes-France)這一稱呼,抨擊圍繞在博雷爾週圍的浪漫主義信徒,斥責他們過份誇張的語言和服飾,尢其是他們的政治立場。〝老頑固!〞、〝資產者!〞是他們口中的謾罵字眼,他們鼓吹美髯、長髮,穿着顏色鮮艷的西裝到處顯耀,與資產者的黑色西裝成鮮明對比。藝術是他們的真情所在,他們甚至賦它以改造現實的使命。他們的反叛無所不及:〝見鬼去吧,學院!〞〝見鬼去吧,教授!〞這呼叫驚動了偉大的夏多布里昂,並促使雨果對他們做了指責,雨果此時正步履維艱、緩慢地走向法蘭西學院的殿堂,在行進途中絕不容許有任何阻滯。1833年,戈蒂埃發表了《青年—法蘭西詼諧小說》(Les Jeunes-France, romans goguenards),書中不見這一顛覆潮流的辛辣詞語,箇中透露出雨果的干預。然而,博雷爾的〝我需要最大的自由〞的呼聲仍不絕於耳,並直朝梯也爾這個巴黎公社未來的屠夫的臉上衝去。

在發表了一些無足輕重的作品後,他於1832年1月,發表了首部詩集《敘事詩》(Rhapsodies),這是一位不太靈巧的詩人的詩集,但他在前言裡這樣寫道:〝如果我默默無聞被人忽略,如果我從來未被人提及,如果我從來不被人稱作雄鷹或天鵝;然而,我也從來不是別人的小丑;我從來沒為主子大吹大擂,招兵買馬,沒有人能說我是他的徒弟。〞最後他以至今仍含深意的話結尾道:〝難道這詩集不能與這個時代相匹配,這時代愚蠢的銀行家、軍火商當道,君王卻是一個座右銘為「感謝上帝,也感謝我的店鋪!」的人。〞

翌年,《尚帕維爾:不道德的故事集》(Champavert, contes immoraux)出版問世。這是一部包括八個中篇小說、非常獨特的故事集,它將讀者帶到一個荒誕離奇的世界,殘酷、色情、異國情調精彩地交織一起,讓讀者獲得極大的享受。博雷爾以非常個性化的筆調寫來,這是他的癖好。行文間流露的擬古之風令讀者深感着迷。

1835年,博雷爾離開巴黎來到香檳,在〝一間泥巴和茅草蓋的小屋〞裡安置下來,以便專心翻譯《魯賓遜飄流記》,這本譯著今天仍在出版。尢其為了完成他的巨著《普蒂法爾太太》(Madame Putiphar)。這本小說遠沒有《不道德故事集》裡的諷刺和幽默,而充滿沉重和失落。〝霜覆蓋着玻璃窗,彷彿一層厚厚的紗,在陽光的照射下融化了,煦和的陽光沐浴在我身上。〞正如他在該書第二十三章所描述的那樣,人們以奇怪的方式造訪了從巴黎的苦難中解脫出來的博雷爾。波德來爾這樣寫道:〝所有的人,或者說幾乎所有的人,書寫時都朝右邊傾斜,而博雷爾卻將他的書寫朝向左邊,以致他秀麗的字彷彿一排排步兵在機槍的掃射下倒下。〞他每時每刻都在戰鬥,甚至在書寫時。

那麼,《普蒂法爾太太》究竟是一部黑色小說抑或流行小說?博雷爾贏得了廣大的讀者,將他們置於〝北歐情調〞中。故事描述一對被壞人迫害的情侶,過着暗無天日的囚禁生活,最後終於一雪仇恨。書中心理分析相當簡單,更多的是充斥着對人性卑劣、背叛、罪惡的描寫,對道德的揶揄嘲笑。博雷爾的用意是給讀者一個震撼,而讓 - 呂克.斯坦默玆則指出,儘管外表上故事極其趨俗,文筆亦相當老套,但其中有一種創造令其成為“一種難於歸類的書,是在故事的外表下的一種長長的抱怨責難,有時受阻的靈感幾臻高尚。”還是你自己將書找來讀一遍吧。

超現實主義者們沒有看走眼,阿拉貢稱博雷爾為〝巨人〞,布勒東則在其身上看到〝一種前所未有的強勁的革命氣息〞,而艾呂雅則把他置於沙德和洛特雷亞蒙之間。

小說一經問世,便遭到路易.菲力普王朝的大批評家茹勒.雅南(Jules Janin)的尖刻批評,指它是一首傷風敗俗的讚歌,是瘋狂的〝食人生番〞的作品,它將帶來極大的混亂,更有甚者,它竟大膽用了兩頁紙把沙德說成是受害者。

1840年,博雷爾和一名寡婦及其子女搬進了阿尼埃爾(Asnières)的一家農莊,這農莊被命名為〝死驢和被送上斷頭台的女人之家〞。在這裡,他接待了許多朋友,並為一些雜誌撰寫文章。1844年,他重回巴黎主持《撒旦》(Satan)雜誌並為其撰稿。接着,在《La Revue pittoresque》、《L’Ane d’or》、《L’Artiste》等雜誌都能看到他的身影,他辛勤工作,卻滿足不了日常生活的需要。1845年,戴奧菲爾.戈蒂埃由阿爾及利亞歸來,建議他到海外殖民政府碰碰運氣。他果然被任命為〝二級殖民地監察員〞,在比若(Bugeaud)元帥麾下供職。在這位元帥離去後,他便和阿尼埃爾農莊寡婦的女兒結婚,遷居穆斯塔奈加姆(Mostanagem),並在該地買進一塊土地,他們全家親自動手,慢慢地蓋起了一間屋子,取名〝思想城堡〞。1848年,第二共和宣告成立,博雷爾被革職,但翌年,他又重獲殖民政府監察部聘用,並被派往君士但丁省。後來他經歷了其他波折,雖然是一名傑出的公務員,但卻成了自己浪漫主義思想的犧牲品,他終因公私財務不分而被革去公職。他又回復了普通僑民身份,安居家中。雖然酷日當頭,他卻執意不戴帽子遮陽。

1859年7月17日,他因中暑身亡,人們懷疑他是有意自殺。就這樣,我們的人狼詩人,〝一個別人圍繞着轉並賴以安身的人物〞離我們而去了。
〝面對一些小詩人,我覺得自己有一種優越感。然而在他們當中,我卻聽到了佩特呂斯.博雷爾這個巨人的聲音。〞—阿拉貢

註:因詩人著有《Le Lycanthrope》(變狼妄想症患者)一書,故有此說。