Fête de la francophonie 國際法語節

Texte : Gérard Herny / Photos : Ella Maillart, 1935. Musée de l'Elysee, Laussanne, Suisse

 
  Ella Maillart par vents et déserts
櫛風沐雨、穿越大漠的艾拉.瑪雅爾
 
 

La Suisse, petit pays au Cœur de l’Europe occidentale, n’a pas de mer, ni de grands ports propices au départ ou aux conquêtes d’autres continents, mais elle a de grands voyageurs et spécialement de grandes voyageuses et aventurières qui seront de véritables pionnières en la matière, et renouvelleront ou même créeront également en littérature un nouveau genre, celui de la littérature de voyage. Certaines de ses aventurières auront une vie courte mais flamboyante comme Anne Marie Schwarzenbach(1908-1942) ou Isabelle Eberhardt (1877-1904). D’autres vivront longtemps comme Ella Maillart née en 1903 et disparue en 1997, que nous évoquons dans cet article et qui a inspiré des centaines de voyageurs qui partiront sur ses traces, le plus célèbre étant Nicolas Bouvier qui l’a rencontrée en 1952 pour lui demander son avis sur la route Genève-Madras qu’il comptait prendre. Sa réponse fut brève : « Partout où des hommes vivent, un voyageur peut vivre aussi. »

Nicolas Bouvier a d’ailleurs esquissé un magnifique portrait d’Ella Maillart, dans la collection Témoins d’un monde disparu aux Éditions Zoé dont nous reproduisons ci-dessous quelques éléments mais dont nous vous incitons à lire le texte original, très évocateur, dans le style unique qui lui est propre.

Fille d’un commerçant genevois libéral très au courant des affaires du monde et d’une mère danoise, indépendante et sportive qui l’emmène chaque dimanche faire du ski, Ella Maillart, née en 1903, s’installe avec sa famille sur les bords du lac de Genève en 1913. Elle y découvre l’eau, la voile, la navigation, et une petite voisine, Hermine de Saussure, fille d’un officier de marine français que l’on appelle « Miette ». Une forte amitié aventureuse s’ensuit, faite de régates qu’elles gagnent à 13 ans, de lectures enfiévrées qui leur montrent les horreurs de la dernière guerre et les fait opter, dit Bouvier, pour la neige et la mer et rêver d’une seule chose : larguer les amarres.

Elles vont devenir de vraies navigatrices et faire seules, à moins de 20 ans, sur un cotre de sept mètres, la traversée de la Corse et se lier avec Alain Gerbault qui se prépare sur son Firecrest à traverser l’Atlantique en solitaire. Mais cette vie sur l’eau va s’achever quand Miette épouse l’archéologue français Henri Seirig avec lequel elle aura une fille, la future actrice Delphine Seyrig. Elle écrira de ses aventures La Vagabonde des mers (1942) Seule femme de la compétition, Ella barrera cependant encore aux régates olympiques de 1924, avant d’aller vers de nouvelles aventures.

Elle sera pendant quatre ans membre de l’équipe de ski aux championnats du monde. Elle s’essaie alors à toutes sortes de jobs : modèle du sculpteur Delamare à Paris, comédienne à Genève, professeur de français au Pays de Galles, cascadeuse pour le cinéma à Berlin. Elle rencontre dans cette cité beaucoup de monde, notamment les émigrés russes dont les récits l’intriguent. Elle rêve de partir en Russie faire un reportage sur la jeunesse russe et le cinéma, mais sans le sou, n’y réussira seulement quand la veuve de Jacques London, l’auteur de La Vallée de la lune, lui donnera 50 dollars pour le voyage. Arrivée à Moscou en 1930, elle loue une paillasse dans le deux-pièces de la comtesse Tolstoï, vit de thé et de pain noir, rame sur la Moska avec les ouvriers et visionne la production du cinéma soviétique. Au printemps, elle se rend au Caucase et au retour écrit Parmi la jeunesse russe qui lui vaut l’ire des milieux conservateurs et un chèque de cinq mille francs de son éditeur. Elle y gagne ce goût de l’ailleurs et du voyage et fera tout pour aller vers les confins sino-soviétiques et la république des Kirghizes où aucun étranger ne s’est rendu depuis longtemps et où elle a vu miroiter les étendues jaunes et poudreuses du Takla-Makan, avant de revenir par les républiques du sud, la Crimée et la Mer noire en se mêlant aux flots des migrants et réfugiés de tout poil. Elle voyage, dit Nicolas Bouvier, comme une clocharde intelligente, futée, endurcie.

Trois semaines plus tard elle se retrouve à Paris sans le sou, mais ses notes et ses rouleaux de film sortis en contrebande constituent un témoignage unique sur ce monde en ébullition. Son récit Des monts célestes aux sables rouges, saisissant de fraîcheur, de précision et de modestie aura un grand succès. Paul Morand qui l’a rencontrée écrit :« Visage solidement construit comme un palais de bonne époque, avec un nez droit…un menton conquérant, des pommettes bien sculptées ; ses mains sont viriles, ses grands pieds sont ceux d’un coureur d’univers… » A la fin de 1934, Le Petit Parisien envoie Ella Maillart faire un reportage en Mandchourie voir comment le nouvel occupant japonais s’y comporte. Elle s’y fait rosser à coups de pieds et de crosses par des conscrits japonais dans l’express Vladivostok et ne doit la vie qu’à l’éclat de rire qu’elle leur jette. A Pékin en 1935 où elle rencontre le père Teilhard De Chardin, elle reprend son vieux projet, gagner l’Inde en traversant l’Ouest chinois, le Xinjiang et la passe de Karakoram, en passant par l’ancienne route de la soie du sud, le nord étant fermé. Elle retrouve une connaissance de Londres, le pittoresque correspondent du Times, Peter Flemming (le frère de Ian Flemming, le père de James Bond), et décide de partir avec lui. Il est bon cavalier, bon fusil, fin d’esprit et se débrouille en chinois et maître, ajoute Bouvier, dans l’art si utile de corrompre les fonctionnaires. Ils partent en clandestins avec un guide, leurs poneys et leurs chameaux. Ils rentrent dans ce qu’Ella appelle « L’inconnu démesuré » et au travers de mille aventures mettent six mois à atteindre Kasghar et à gagner les Indes britanniques par le col de Mintaka. Au Cachemire personne ne reconnaît ces deux héros boucanés. A Delhi, Ella prend aussitôt l’avion pour Paris où Paul Morand la revoit à son arrivée : Celle que je veux dire, c’est une femme bottée de mouton, gantée de moufles, le teint cuit par l’altitude ou le vent du désert, qui explore des régions inaccessibles avec des Chinois, des Tibétains, des Russes, des Anglais, dont elle reprise les chaussettes, panse les plaies, et avec lesquels elle dort en pleine innocence sous les étoiles…et cette femme c’est Ella Maillart. »

De sa traversée de l’ouest de la Chine elle écrira Oasis interdites un récit de voyage extraordinaire car d’une grande simplicité et véracité, qui se lit comme un roman d’aventures. « Je tiens, dit Nicolas Bouvier, pour chef d’œuvre ce livre dont les protagonistes sont l’espace, le silence et une forme de bonheur dont on ne guérit jamais.»

Ella Maillart n’en restera pas là, elle parcourra tous les états de l’Himalaya, souvent seule, souvent à pied. Lors de l’explosion de la deuxième guerre mondiale, elle se retirera en Inde, et trouvera finalement sa « Vallée de la lune » en 1946, en Suisse, au village de Chandolin à près de 2000 mètres d’altitude face aux pics et glaciers des Alpes. Elle y vivra six mois de l’année et passera le reste à voyager, avant de quitter pour toujours ces montagnes en 1997.

 


• Ella Maillart durant son voyage (1935)

瑞士是西歐中部的一個蕞爾小國,既無海洋,亦無通向世界的良港,但卻擁有偉大的旅行家,尢其是偉大的女性旅行家及冒險者,她們的確是這一領域的先驅,並且革新了文學,甚或創造了一個新的文學種類,即旅遊文學。她們其中有一些人英年早逝,有一個短暫而燦爛的人生,如安娜.瑪麗.舒瓦仁巴赫(Anne Marie Schwarzenbach 1908-1942),又或者如伊莎貝.艾伯哈特 (Isabelle Eberhardt 1877-1904);而另一些人卻享有高壽,如艾拉.瑪雅爾 (Ella Maillard),她生於1903年,於1997年去世。我們在這篇短文裡追憶她,她可說啟發了數以百計的旅行家沿着她的足跡出發去旅行。其中最著名的有尼古拉.布維耶爾(Nicolas Bouvier),他於1952年結識了艾拉,並向她討教他計劃中的由日內瓦到馬德拉斯的旅程。她的回答極其簡短:〝凡人可生活的地方,旅行家照樣可以生活。〞

尼古拉.布維耶爾還為艾拉.瑪雅爾畫了一幅精美的素描畫像,收在由Zoé出版社出版的《一個消失世界的見證人》(Témoins d’un monde disparu)叢書裡。我們在下面節錄了該叢書的一些片斷,還是建議大家自己去讀一讀這些文筆奇崛、極富啟示的原文。

艾拉.瑪雅爾誕生於1903年,1913年時,與家人住在日內瓦湖畔,她是一名洞徹世事的日內瓦自由主義商人和一位獨來獨往、喜愛運動的丹麥女人的女兒。冬天,母親每個星期天都帶她去滑雪。她在這裡發現了水、風帆、航行,並認識了一個小鄰居埃爾米娜.德.索敘爾 (Hermine de Saussure),一個法國海軍軍官的女兒,大家叫她〝小不點兒〞。她們建立了牢固的冒險重重的友誼,十三歲時,贏得了帆船競賽。狂熱的閱讀,令她們見到了戰爭的醜惡。布維耶爾說,就這樣,她們選擇了皚皚白雪和大海,以及夢寐以求的一件事:鬆纜揚帆。

她們最終都變成了真正的航海家,在不到二十歲的年紀,獨自駕着一艘七公尺長的獨桅帆船,穿越科西嘉海岸,並和正在準備駕駛自己的Firecrest獨自橫渡大西洋的阿蘭.熱爾博 (Alain Gerbault)結成友誼。但這種水上冒險生活很快便行將結束,因為〝小不點兒〞下嫁了法國考古學家亨利.塞里克(Henri Seirig),他們生了一個女兒,這便是後來成為演員的戴爾菲娜.塞里克(Delphine Seyrig)。艾拉.瑪雅爾以自己的冒險生活為題材,寫下了《大海的浪遊者》(La Vagabonde des mers, 1942)一書。1924年的奧林匹克船賽中,她是唯一的女性參賽者,並贏得了賽事。接着,她便開始了新的冒險旅程。
她整整四年,是世界錦標賽滑雪隊的成員。她試過各種職業:在巴黎做雕塑家德拉馬爾(Delamare)的模特兒,在日內瓦當演員,在威爾士當法文教師,在柏林拍電影做特技演員。在德國這座城市裡她認識了許多人,尢其是俄國移民,他們的故事令她震驚。她夢想到俄國去寫些有關俄國青年及電影的報導,無奈身無分文。所幸後來她遇上了傑克.倫敦的未亡人,《月亮谷》(La Vallée de la lune)的作者,給了她五十元,這才成行。1930年她來到莫斯科,在托爾斯泰伯爵夫人兩個房間套房裡租了一個床位,每日以茶水和黑麵包充饑,和工人們一起在莫斯科河上泛舟並觀看蘇聯電影。春天,她去高加索,回來時,寫了《在俄國青年當中》(Parmi la jeunesse russe),引來了保守階層的惱怒,但卻得到出版社五千法郎的報酬。她對他鄉及旅行產生了極大的興趣,她想盡一切辦法要到中蘇邊界去,到長久以來外國人從未踏足的吉爾吉斯共和國去,在那兒她看到了黃塵滾滾、漫無邊際的塔克拉馬干。接着,混跡在各路移民和難民的人流中,經由南方的一些共和國,克里米亞和黑海回來。尼古拉、布維耶爾說,她像一個聰明、機智、頑強的流浪漢一樣旅行着。

三星期後,她回到巴黎,不名分文,但她非法出版的旅行筆記和電影是這個動蕩世界的唯一見證。她的小說《紅沙天山》(Des monts célestes aux sables rouges)文筆清新、準確、簡樸,獲得極大成功。保爾.莫朗(Paul Morand)見過她後這樣寫道:〝她有一副如美好年代宮殿般結實的臉龐,筆直的鼻樑,高傲的下巴,線條清晰的顴頰;她的雙手強而有力,她的一雙頗大的腳有大自然的色彩……〞

1934年底,《巴黎人日報》(Le Petit Parisien)派艾拉.瑪雅爾到滿洲里去,對新的佔領者日本人的所為看個究竟,為該報寫些報導文章。她在由符拉迪沃斯托克(Vladivostok)開出的快車上遭日本兵拳打腳踢,用槍托毒打,但她對他們哈哈大笑,這才保住了一條命。1935年,她在北京遇見了德日進神甫(Le père Teilhard De Chardin),她重新拾起舊計劃,穿越中國的西部,新疆和喀喇昆侖山,經過南面的古絲綢之路(北面仍封鎖),來到了印度。他鄉遇故知,她與倫敦的老相識,《泰晤士報》別具一格的記者弗萊明(Peter Fleming)重逢,並決定和他一起再度登程。弗萊明是占士邦的作者伊恩.弗萊明(Ian Fleming)的兄弟。他善於騎策,槍法高明,思想敏銳,漢語足以應付日常生活,尢其在賄賂官員方面,更是高手,布維耶爾補說道。他們帶着小種馬、駱駝,跟着一個嚮導,悄悄出發了。他們回到了艾拉所稱的〝無垠的未知地帶〞。他們用了六個月時間,經歷了無數艱難險阻,越過明塔卡山口(le col de Mintaka)到達卡斯嘎爾(Kasghar),來到了英屬印度。在克什米爾,無人認得出這兩位面孔被曬得黝黑的英雄。在德里,她很快乘上了飛往巴黎的飛機,保爾.莫朗再次和她見面。他說:〝這是一個腳着羊皮靴,戴着無指手套,臉被高原和沙漠的熱風燻得黝黑的女人。她和中國人、藏民、俄國人、英國人一起探索這些人跡罕至的地區;她替他們補子,包紮傷口,並和他們一起在星光下平靜坦然地進入夢鄉…… 這個女人便是艾拉.瑪雅爾。〞

在穿越中國西部的艱難旅程之後,她寫下了《難以抵達的綠洲》(Oasis interdites)一書。這是一個奇特的旅行故事,簡單、真實,可當一部驚險小說來讀。尼古拉.布維耶爾說:〝我把這本書捧為經典,書中的主角是廣漠的空間、寂靜以及一種無法忘懷的幸福。〞艾拉.瑪雅爾並不就此裹足。她常常孤身獨行,赤腳攀登,踏遍整個喜馬拉雅山。二次世界大戰爆發時,她隱居印度,後於1946年,終於在瑞士海拔二千公尺左右、面對阿爾卑斯山的積雪山巔的一個叫做〝香多蘭〞(Chandolin)的村子找到了她的〝月亮谷〞。她每年六個月在那裡渡過,剩餘的時間則出外雲遊,直至1997年永遠離開這些山巒。

 
 

Voyage vers l’ouest, Hommage à Ella Maillart
〝向西之行 ─ 向艾拉.瑪雅爾致敬〞

Le 27 mars 1997, Ella Maillart s’éteignait à l’âge de 94 ans laissant derrière elle une œuvre majeure guidée par un désir nomade de femme libre, humaniste et anticonformiste. D’abord sportive, championne olympique de ski et de voile, Ella Maillart ne peut se fixer. Elle est de nulle part, femme « aux semelles de vent » elle impose un esprit, elle crée un style de voyage et d’écriture spontanée en partage avec les peuples qu’elle rencontre. En franchissant les frontières, elle dépasse les limites, brave les interdits et crée une identité nomade.
C’est en 1935 qu’Ella Maillart arrive en Chine et qu’en compagnie du journaliste Peter Fleming, elle décide de traverser la Chine d’Est en Ouest. Au cours de ce périple de 7 mois dont 5 à cheval, Ella Maillart écrira l’histoire de son voyage, un splendide ouvrage, Oasis interdites, qui deviendra la bible des voyageurs parcourant le Xinjiang.

« Voyage vers l’Ouest, hommage à Ella Maillart » est d’une part une exposition photographique, et d’autre part un ouvrage bilingue (chinois – français) qui retracent en lettres et en images, le voyage des photographes et écrivains français, suisses et chinois, partis en 2008 au Xinjiang, d’Urumqi à Aksu, en passant par Kashgar et Hetian, sur les traces d’Ella Maillart.
Pascale Kramer (romancière), Sabine Weiss (photographe), David Collin (auteur, producteur), Eric Dessert (photographe), Corinne Debaine-Francfort (archéologue), Shu Cai (poète), Ji Dahai (peintre), Li Xueliang (photographe) et Shen Wei (écrivain) ont participé à ce projet, coordonné par Christine Cornet, attachée culturelle française à Pékin. Leur travail, réalisé en mémoire de l’aventurière Ella Maillart, grande pionnière du courant humaniste, célèbre la sensibilité de tous les écrivains et photographes voyageurs qui ont traversé les frontières à la découverte d’autrui.

Initialement conçu par les Ambassades de France et de Suisse en Chine avec le soutien du Musée de l’Elysée à Lausanne et de la maison d’édition de l’industrie légère, l’exposition est présentée aujourd’hui à Hong Kong par l’Alliance française de Hong Kong et le Consulat général de Suisse à Hong Kong.
L’exposition des images, photographies et croquis produits par les artistes au cours de cette caravane, aura lieu du 30 mars à 29 avril au Hong Kong Arts Center dans le cadre de la Fête de la Francophonie 2010.

1997年3月27日,享年94歲的艾拉.瑪雅爾與世長辭,留給世人無數的作品,這些作品的誕生是因為這位主張人道主義及反對因循守舊的自由女性熱愛浪遊的天性。她本是一位運動家,是奧運滑雪及帆船比賽的冠軍,但她並沒有因此安定下來。她並不屬於任何地方,是一位〝腳蹤如風〞的女性,她的精神使人敬仰,她以一種自然坦率的風格來描寫她旅遊時接觸到的民族。她跨越國界、衝破局限、無視習俗禁忌,建立了一個浪遊者的身份。
〝向西之行——向艾拉.瑪雅爾致敬〞既是一個攝影展,也是一本中、法雙語圖書作品,用文字和圖像再現了中、法、瑞三國的攝影家和作家於2008年遠赴新疆,沿着艾拉.瑪雅爾 的足跡,途經喀什、和闐,從烏鲁木齊到達阿克蘇的旅程。
2008年参與旅行的藝術家:帕斯卡爾.克拉梅(作家)、薩比娜.韋斯(攝影家)、大偉.科蘭(作家–製片人)、埃里克·德塞爾(攝影家)、克麗娜.德貝納 德朗費爾(考古學家)、米歇爾.斯布爾(作家)、樹才(詩人)、季大海(畫家)、李學亮(攝影家)和沈葦(作家)。

他們的作品旨在紀念人文主義的偉大先驅、探險家艾拉.瑪雅爾,此項活動贊頌的是所有参與穿越發現〝他者〞邊界活動的旅行作家、旅行攝影家的藝術直覺。
該項活動由法國駐華使館、瑞士駐華使館構思和主辦,由洛桑愛麗舍博物館協辦。是次在香港的舉辦的展覽會由香港法國文化協會與瑞士駐港總領事館合辦。

展覽會將於2010年國際法語節期間,由3月31日至4月29日假香港藝術中心展出2008年參與旅行的藝術家在旅途中所作的圖畫、攝影和素描作品,此外,展覽會也會展出艾拉.瑪雅爾1935年首次到中國旅遊時所拍攝的一些照片。
攝影家埃里克·德塞爾將來港出席展覽於3月30日舉辦的開幕禮,並於3月31日在法國駐港總領事館謝閣蘭廳舉辦的一個座談會中透過幻燈片介紹他在新疆拍攝的作品。