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La Première guerre mondiale fut le plus grand fléau du 20e siècle, véritable cataclysme, elle fit 9 millions de morts et environ 60 millions de blessés. L’Europe prend feu et entraîne tous les continents dans un conflit mondial qui marque la disparition d’un monde ancien, celui du XIXe siècle. Bouleversant l’Europe, elle redessine les frontières et les alliances entre les pays, annonce le monde moderne mais aussi les conflits futurs à venir. Ce documentaire extraordinaire, construit à partir d’archives cinématographiques, reconstitue ces années de destruction et de carnage.
A l’occasion du centième anniversaire de la Première guerre mondiale, l’Alliance Française de Hong Kong projette la série Apocalypse, la Première guerre mondiale écrite et réalisée par les cinéastes et historiens Daniel Costelle et Isabelle Clarke. Après le succès des deux séries précédentes Apocalypse, la Seconde guerre mondiale (2009) et Apocalypse, Hitler (2011), Daniel Costelle et Isabelle Clarke s’interrogent cent ans plus tard, sur ce qu’était la Première guerre mondiale. Déclinée en cinq épisodes de 52 minutes, Furie, Peur, Enfer, Rage et Délivrance, la série explore toutes les problématiques du conflit en essayant de comprendre comment un carnage aussi cruel a pu avoir lieu.
Plusieurs années ont été nécessaires pour rechercher plus de 500 heures d’archives cinématographiques. Pour la première fois, une série explique la guerre dans toutes ses formes et depuis plusieurs points de vue. De l’enfer des tranchées du nord de la France au front sur les champs de bataille, la série nous emmène aussi bien dans le quotidien des civils que dans la tête des gouvernants. Afin de donner un regard plus intime sur cette terrible guerre, Daniel Costelle et Isabelle Clarke ont coloré les images inédites et entièrement retravaillé la bande son. La narration met en avant les souvenirs et expériences des hommes et femmes qui témoignent de ce terrible combat où des millions de soldats des cinq continents sont venus se battre et mourir. De 1914 à 1918, le monde est divisé en deux camps : la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Russie) d’un côté, et la Triple Alliance de l’autre (’Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie), parmi lesquels sont venus se joindre d’autres pays du monde créant ainsi un affrontement sans précédent.
Au cours des cinq épisodes, l’impression de folie collective revient constamment. Lors d’une interview pour France 21 , les deux cinéastes et historiens expliquent pourquoi :
« La Première guerre mondiale est sans doute la plus folle de toutes les guerres. Il y a dans la seconde une détermination tragique, qui est liée à un formidable affrontement idéologique contre le mal, représenté par Hitler et les nazis. En 1914, rien de tel. Ni « bons », ni « méchants », juste le suicide de la société européenne. Un implacable jeu d’alliances qui s’enchainent comme tombent des dominos. Et un engrenage compliqué que nous expliquons dans le premier épisode. Mais tout relève de la folie. Pensez qu’en octobre 14, on en est déjà à 500 000 morts !
Du jamais vu, sans doute, au cours de toute l’histoire. Et ça va continuer encore quatre ans ! Une telle constance dans la démence, c’est incroyable ! » (Danielle Costelle )
Isabelle Clarke : « Seulement, il faut souligner la logique dans la folie. C’est vrai qu’il a fallu l’étincelle qui est partie des Balkans. Mais tout le monde veut faire la guerre, parce que tout le monde a une bonne raison d’y aller. Est-ce que ce n’est pas l’expression, d’une part, du pouvoir des militaires (ils ont fait des écoles de guerre, que peuvent-ils faire d’autre que la guerre ?), et d’autre part, de la mobilisation des États ? C’est sans doute la première fois que l’État est aussi puissant, investi, impliqué, capable de tout mettre en œuvre pour la guerre. On mobilise les femmes, les usines... On utilisera même les chiens. Tout est bon pour gagner la guerre. Au fond, quand on lit les témoignages – celui de Jean Giono, par exemple, qui raconte la bataille de Verdun –, on se dit que, pour les soldats, le véritable ennemi, ce ne sont pas les combattants adverses... mais plutôt la hiérarchie militaire et l’État. »
Folie, bêtise, guerre de pouvoir, Apocalypse, la Première guerre mondiale témoigne avec justesse de l’histoire du conflit de la guerre 14-18 et se tient à la hauteur d’un grand film de cinéma.
Auteurs : Daniel Costelle, Isabelle Clarke.
Réalisatrice : Isabelle Clarke.
Musique originale : Christian Clermont.
Date : 8, 15, 22, 29 nov. & 6 dec. 2014 - 5:00 pm
Lieu : Alliance Française de Hong Kong - Médiathèque
52 Jordan Road, Kowloon
Langue : Anglais |
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世紀大災難:深入第一次世界大戰第一次世界大戰是二十世紀人類的一場最大的禍害,一場真正的大災難。它奪去了九百萬人的生命,負傷者幾達六千萬人之眾。歐洲烽火連天,將五大洲捲入一場全球性的紛爭之中,標誌着一個舊世界,即十九世紀的終結。戰爭震盪了歐洲,各國重新劃界結盟,宣佈了一個新世界的來臨,但亦預示了未來的衝突。這部卓越的紀錄片以豐富的電影檔案為基礎,重現了那場破壞和殺戮。
值此第一次世界大戰百週年之際,香港法國文化協會將放映一部由電影藝術家兼歷史學家 Daniel Costelle 和 Isabelle Clarke 編導的災難系列電影《第一次世界大戰》。他們的前兩部該系列電影《第二次世界大戰》(2009年) 及《希特拉》(2011年) 均獲得巨大的成功。現在,在這場戰爭過去一百年之後,他們對它作了深刻的反思。電影由五段各長52分鐘的篇章組成:狂怒、恐懼、地獄、仇恨及解脫。影片探討了這場戰爭的來龍去脈並試圖了解引發這場如此兇殘的殺戮的原因。
需經年累月,才能蒐集到長達五百多小時的電影檔案資料。這部電影首次在各個方面、從各個不同角度探討了這場戰爭。從法國北部地獄般的戰壕到戰爭前線,電影為我們展示了平民的日常生活及統治者的內心世界。為了讓觀眾對這場可怕的戰爭看得更真切,Daniel Costelle 和 Isabelle Clarke 將從未發表的戰爭畫面重上色彩,並重新處理了電影聲帶。解說詞裡可聽見見證了這場可怕戰爭的男人和女人們的回憶和經歷。這場戰爭引來了五大洲幾百萬士兵互相廝殺,戰死沙場。1914年至1918年間,世界分為兩個陣營:協約國 (法國、英國、俄國) 和同盟國 (德國、奧匈帝國和意大利),兩邊都各有自己的盟友,就這樣製造了一場史無前例的對決。
在電影的五個篇章裡,自始至終,集體的瘋狂不斷出現在眼前。在接受法國電視二台的一次採訪時,兩位電影人和歷史學家作了如下的解釋:
「第一次世界大戰大概是最慘烈的一場戰爭。第二次世界大戰有堅強的意志、在意識形態上眾志成城地抵抗希特拉納粹的邪惡。而1914年,卻完全沒有這些,沒有「善」亦沒有「惡」,完全是歐洲社會的自我毀滅。
同盟協約的無情遊戲,儼然是一盤逐一倒下的骨牌遊戲。我們在第一篇章裡探討了戰爭爆發的錯綜複雜的原因,但一切都始於瘋狂。試想一下,僅1914年10月,便死了五十萬人!可謂史無前例。而這還將繼續四年!如此執着的瘋狂,真是難以想像!」Daniel Costelle 這樣說道。
而 Isabelle Clarke 則說:「不過,還得強調一下瘋狂的邏輯。這確實是巴爾干半島的星星之火引起的。但大家那時都一心想打仗,都各有懷抱奔赴戰場。這難道不是:一方面,展現了軍人權力(他們建立了軍事學校,除了打仗他們還懂得甚麼?);另一方面,展現了國家動員的能力?也許這是國家第一次顯得如此強大、享有特權、投入,有能力調動一切投入戰爭。然而,當你讀了戰爭證詞,譬如讓.吉奧諾 (Jean Giono) 有關凡爾登戰役的證詞,你會這樣想,對士兵而言,真正的敵人,不是對方的士兵,而是各級軍官和自己的國家。」
瘋狂、愚蠢、一場權力的戰爭,《災難:第一次世界大戰》這部電影如實地展現了1914年至1918年那場戰爭的歷史,是一部輝煌的電影製作。
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