Fête de la francophonie 世界法語同樂日

 

 
  Pascal Boniface, géopoliticien, mais aussi grand amateur de poésie
 
 

Pascal Boniface n’est plus à présenter, géopoliticien de renom, il est constamment présent dans de nombreux domaines de l’actualité internationale. Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et enseignant à l’Institut d’études européennes de l’Université de Paris 8, Pascal Boniface dirige également La revue internationale et stratégique (parution trimestrielle depuis 1991) et L’année stratégique (parution annuelle depuis 1985). Il a écrit ou dirigé la publication d’une cinquantaine d’ouvrages ayant pour thème les relations internationales, les questions nucléaires et de désarmement, les rapports de force entre les puissances, la politique étrangère française, l’impact du sport dans les relations internationales, le conflit du Proche-Orient et ses répercussions en France. Publiant dans des revues internationales de géopolitique, il intervient régulièrement dans les médias nationaux ou internationaux, et fait de nombreuses conférences et débats en France et à l’étranger. Il est l’un des géopolitologues les plus suivis sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et Facebook. Il est par ailleurs grand amateur de sport, membre du Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football, consultant pour les questions géopolitiques du Musée de l’Olympisme et consultant géopolitique pour l’ONG Peace and Sport.

Un grand amoureux de poésie, auteur de Léo Ferre, toujours vivant
Mais Pascal Boniface a une autre passion moins connue peut être , celle de la poésie.

Le 24 août 2016, Léo Ferré aurait eu 100 ans. À l’occasion de cet anniversaire, Pascal Boniface souhaite ici redonner à l’auteur des Anarchistes et de C’est extra toute sa place dans l’histoire de la musique et de la poésie de son temps. Ce livre est aussi une réflexion sur la trajectoire personnelle et les engagements politiques de l’un des plus grands poètes français du XXe siècle. Pour Pascal Boniface, l’électrochoc a lieu l’année de ses quinze ans. La face B du second disque, Bobino 1969, provoque chez lui un séisme dont il « ressent encore aujourd’hui les répliques » : « Un type plus vieux que nos parents nous confortait dans nos choix de révolte, de remise en cause des pouvoirs en place, de contestation des autorités, de l’ordre bourgeois et des convenances sociales... De Ni dieu ni maître à Faites l’amour, ces chansons slogans donnaient envie de le suivre. » En ce début des années 1970, « la voix sans maître » s’est déjà installée dans le cœur et les têtes de toute une génération. L’album Cette chanson, sorti en 1967, représente « un signal assez appuyé de ce qui va exploser dans la douce France gaulliste », explique Pascal Boniface, comme si le poète avait flairé ce qui avait échappé aux autres : apologie de l’adultère féminin à une époque où il représente encore une faute pénale dans le Bonheur, l’érotisme du Lit, l’anticolonialiste Pacific Blues, le malaise étudiant avant Mai 1968 dans Quartier latin, ou encore la charge anticléricale d’On n’est pas des saints.